Rejetée par les États-Unis, Huawei trouve du reconfort auprès de l’Union africaine

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L’Union africaine (UA) a signé avec Huawei un protocole d’accord visant à renforcer leur coopération en matière de technologies de l’information et de la communication, a annoncé vendredi le géant chinois des télécoms.

“L’objectif principal du protocole d’accord est de renforcer leur partenariat dans les 5 domaines suivants : le haut débit, l’Internet des Objets (IoT), le Cloud Computing, la 5G et l’intelligence artificielle”, a indiqué Huawei dans un communiqué.

Cette annonce intervient alors que Huawei est au cœur de la guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine.

À travers cette démarche, nous souhaitons également mettre un terme aux rumeurs de fuite des données provenant des équipements Huawei

La compagnie a été placée courant mai par Washington sur une liste d’entreprises suspectes auxquelles les entités américaines ne peuvent vendre d‘équipements technologiques.

L’administration Trump soupçonne le groupe de Shenzhen d’espionnage au profit de Pékin. La Chine a répliqué vendredi en annonçant la création de sa propre liste noire d’entreprises étrangères “non fiables”.

L’accord conclu entre Huawei et l’UA fait suite à un précédent protocole d’accord signé en février 2015.

“Cette collaboration témoigne de la confiance continue de l’Union africaine envers Huawei”, s’est félicité Philippe Wang, vice-président du groupe chinois pour l’Afrique du Nord.

Faire taire les rumeurs

“À travers cette démarche, nous souhaitons également mettre un terme aux rumeurs de fuite des données provenant des équipements Huawei, étant donné que l’UA a procédé à un audit complet de son système informatique au sein de l’ensemble de l’organisation, et les conclusions démentent les propos avancés dans les médias l’année dernière”, a-t-il ajouté.

En 2018, le journal français Le Monde avait affirmé que la Chine avait espionné le siège de l’UA à Addis Abeba, en citant des sources internes à l’institution africaine.

Selon le quotidien, cet espionnage avait eu lieu depuis 2012, date à laquelle s’est achevée la construction du bâtiment flambant neuf de l’UA, offert par la Chine.

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, avait dénoncé “des allégations totalement mensongères”.

Selon Le Monde, les serveurs de l’UA avaient été changés en 2017, lorsque la faille du système avait été découverte, et une nouvelle architecture informatique déployée.

Premier partenaire commercial de l’Afrique, la Chine investit annuellement plusieurs milliards de dollars sur le continent dans des infrastructures (routes, chemins de fer, ports) ou des parcs industriels.

AFP

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