Guillaume Soro, condamné à 20 ans de prison pour corruption

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Candidat à la présidentielle ivoirienne, Guillaume Soro a été condamné à 20 ans de prison pour corruption. 

Le politicien de 47 ans a été condamné par contumace le mardi 28 avril 2020. 

Il a été reconnu coupable de «détournement de fonds publics» et de «blanchiment d’argent» lorsqu’il a acheté sa résidence à Abidjan en 2007, alors qu’il était Premier ministre d’un gouvernement d’unité nationale. 

Le tribunal d’Abidjan lui a infligé une amende de près de sept millions d’euros (7,6 millions de dollars), a ordonné la confiscation de son domicile à Abidjan et l’a exclu de ses fonctions civiques pendant cinq ans. 

Le tribunal a émis un nouveau mandat d’arrêt contre lui, l’empêchant en effet de participer aux élections et lui a ordonné de payer trois millions d’euros de dommages et intérêts à l’État.

L’ancien Premier ministre, qui vit en France en exil depuis décembre 2019, a nié les accusations de corruption, affirmant qu’elles étaient politiquement motivées.

Les procureurs ont émis un mandat d’arrêt contre Soro en décembre pour avoir prétendument comploté un coup d’État contre le gouvernement de son ancien allié Ouattara et volé des fonds publics.

Selon certaines informations, Soro a détourné son avion en l’air au lieu de rentrer chez lui en décembre en Côte d’Ivoire lorsqu’il est devenu clair que les autorités ivoiriennes avaient émis un mandat d’arrêt contre lui.

Soro a nié les accusations qui, selon lui, visent à l’empêcher de défier le successeur préféré de Ouattara, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, lors des élections.

S’il ne reçoit pas un appel réussi, l’ancien chef rebelle sera interdit de se présenter aux élections présidentielles d’octobre. 

« Je me présente toujours à la présidence et je gagnerai », a déclaré Soro après le verdict, qualifiant le procès de « parodie ».

L’avocat du gouvernement Ben Meite Abdoulaye a rejeté les suggestions selon lesquelles le verdict était politique, le qualifiant de « coup de foudre dans le ciel de la corruption ivoirienne ».

« Cette décision marque le début d’une nouvelle ère en Côte d’Ivoire. Nous devons traquer la corruption où qu’elle se trouve », a-t-il déclaré.

 

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