Côte d’Ivoire: Voici comment Ouattara a  »trahi » Soro depuis 2006

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Après avoir été contraint à céder son poste de président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro est à nouveau contraint à l’exil par le régime Ouattara.

Guillaume Soro revient sur des engagements que Ouattara n’a jamais respectés

A moins de dix mois de l’élection présidentielle d’octobre 2020, Guillaume Soro se voit contraint de rester à l’extérieur de la Côte d’Ivoire. Et pour cause. Un mandat d’arrêt international a été émis contre lui pour tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national. L’ancien Premier ministre est aussi poursuivi pour détournement de deniers publics, recel et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de francs CFA.

Comme éléments de preuve à toutes ces accusations, le procureur de la République a brandi le 26 décembre 2019, un enregistrement sonore dans lequel une conversation entre Soro et un présumé espion, est approximativement audible. Dans son discours de nouvel an 2020, le président de Générations et Peuples solidaires (GPS), donne sa part de vérité sur les deux graves accusations portées contre sa personne.

Mais avant toute chose, le candidat déclaré à la présidentielle, voudrait insister sur sa candidature qu’il juge irreversible. « Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. Je le réaffirme solennellement devant vous. N’en doutez pas ! », rassure-t-il. Puis de renchérir: « Ceux qui ont imaginé un seul instant que je négocierais ma candidature se sont trompés. Je vous le dis également, grâce à Dieu et au Peuple de Côte d’Ivoire, je gagnerai la prochaine élection présidentielle ivoirienne ».

Cette mise au point faite, Guillaume Soro peut ainsi rassurer qu’à part la rébellion de septembre 2002, il n’a jamais été question pour le candidat déclaré qu’il est, de tenter une quelconque déstabilisation du pouvoir actuel. Cela est d’autant plus vrai que ‘’si j’ai assumé la rébellion de 2002, ce n’est pas maintenant que je me déroberais’’.

En clair, pour le leader de GPS, toutes ces accusations ne sont que le fruit de l’imagination afin d’éliminer un adversaire gênant susceptible de remporter haut les mains la présidentielle de 2020. « Que personne ne soit dupe, toute cette cabale vise à m’écarter purement et simplement de la course à la présidentielle dont on sait que je suis le favori », dit-il.

Puis d’affirmer que nous sommes en face d’un véritable « law fare », consistant pour les hommes politiques au pouvoir d’instrumentaliser la justice pour combattre des opposants politiques. « On veut me faire la guerre avec la loi, en se servant des juges », conclut-il. Concernant le mandat d’arrêt international lancé contre lui, Guillaume Soro le juge ‘’politique, injuste et infondé’’.

« Je le considère comme une trahison », dénonce-t-il. Pour lui, il est inimaginable de constater que le Président Alassane Ouattara qui a été victime en 2000 de bannissement de sa candidature, se trouve aujourd’hui dans le rôle et la posture de celui qui veut bannir un adversaire politique. Cette ‘’trahison’’, selon Guillaume Soro, est grave; et ce, d’autant plus que ce n’est pas le premier parjure venant de l’actuel président de la République.

« Tout comme ces trois engagements pris avec moi en 2006 en présence d’un ancien Chef d’Etat et par la suite renouvelés devant un grand guide religieux ivoirien et qui n’ont pas été respectés », se désole l’ancien chef rebelle.

Mais quels peuvent bien être ces engagements pris devant Guillaume Soro mais jamais respectés par Alassane Ouattara? La question restera encore longtemps posée. En attendant, la présidentielle d’octobre prochain approche à grands pas

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