Fini le mercato ? Tout le monde en parle encore, de Zidane à… Merkel

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Zinédine Zidane qui réclame à son tour une période des transferts raccourcie, la chancelière allemande Angela Merkel qui déplore les sommes « incompréhensibles » dépensées… A peine terminé, le mercato record de l’été 2017 a marqué les esprits et fait toujours autant parler.

Jeudi, les clubs anglais se sont mis d’accord pour clôturer beaucoup plus tôt les transferts dès l’été prochain – le jeudi 9 août – avant que débute le Championnat.

L’objectif ? Que tous les effectifs soient constitués avant la première journée pour éviter les interminables bras de fer entre les clubs et les joueurs qui souhaitent s’en aller ou les spéculations de dernière minute, en pleine compétition.

La balle est maintenant dans le camp des autres grands championnats européens, puisque comme l’a souligné l’entraîneur d’Everton Ronald Koeman: « si on le fait en Premier League et que le reste de l’Europe ne le fait pas, alors nous continuons à avoir un problème ».

Vendredi, de grandes voix du football européens se sont prononcées à leur tour en faveur de ce changement. « Le mercato devrait s’arrêter quand le championnat reprend », a souligné Zinédine Zidane, l’entraîneur du Real Madrid. On ne peut pas changer d’équipe en cours de compétition, c’est ce que je pense et c’est l’avis de la plupart des personnes » dans le monde du football.

L’entraîneur du Bayern Munich, Carlo Ancelotti, souhaite également suivre la Premier League. « J’espère que la Bundesliga va également adopter cette règle. Le marché doit fermer avant le début de la saison. Personne n’est satisfait de la situation actuelle ».

Le président de l’UEFA Aleksander Ceferin est favorable à un tel changement tout comme la Ligue de football professionnel en France.

– ‘Garder un équilibre sportif’ –

Cette réforme, si elle se généralisait, apporterait sans doute un peu plus de rationalité à un mercato donnant parfois l’impression d’être complètement fou. Finis, par exemple, les « achats panique » à des tarifs prohibitifs dans les dernières minutes, ou les offres démesurées pour redresser la barre après un début de saison raté.

Outre les tensions entre joueurs et clubs, le mercato 2017 a aussi été marqué par une inflation galopante: tous les records ont été battus avec le transfert de Neymar, de Barcelone au PSG, pour 222 millions d’euros, celui de Kylian Mbappé de Monaco à Paris (un prêt assorti d’une option d’achat de 180 millions d’euros, bonus compris) ou Ousmane Dembélé du Borussia Dortmund au Barça pour 105 millions d’euros (+ 42 M EUR) de bonus.

En pleine campagne électorale, la chancelière allemande Angela Merkel s’est indignée devant de tels montants. « Je vois les développements financiers dans le football professionnel avec un oeil aussi critique que beaucoup d’autres. De telles sommes sont incompréhensibles pour le commun des mortels », a-t-elle affirmé au quotidien Mittelbayerische Zeitung.

Selon Mme Merkel, la Fifa et l’UEFA devraient « à nouveau ajuster les règles » concernant les transferts afin de « garder un plus grand équilibre sportif » entre les clubs, au risque, sinon, de voir les sommes « grimper de plus en plus ».

– Lewandowski contredit son boss –

La chancelière va dans le même sens que la direction du Bayern Munich et son président Uli Hoeness qui avait dénoncé une « folie » dépensière.

Tout le monde n’a pas l’air de partager cet avis au sein du club bavarois. Le buteur vedette Robert Lewandowski a lâché à Der Spiegel: « Jusqu’à aujourd’hui, le Bayern n’a jamais payé plus de 40 millions pour un joueur. Dans le football international, c’est depuis longtemps une somme moyenne, et non plus une grosse somme ». Il admet même que Paris s’est « acheté un effectif de classe mondiale ».

Car le principal animateur de ce mercato fou est bien sûr le PSG, avec les recrutements de Neymar et Mbappé. Dès la fin du mercato, l’UEFA a annoncé l’ouverture d’une enquête pour voir si le club français avait bien respecté le fair-play financier, une règle qui impose aux clubs européens de ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent, avec une tolérance de 30 millions d’euros de pertes sur trois ans.

Du côté du PSG, la direction s’est dite sereine. « On est très confiant dans notre position et notre recrutement. L’UEFA peut faire comme elle le veut, mais on a tout fait de façon transparente. On n’a rien caché, on n’a pas besoin de cacher quelque chose », a assuré le président Nasser Al-Khelaïfi.

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