Sommet de l’UA: encore des réformes pour l’autofinancement abordées

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Après plusieurs heures de retard, les dirigeants du continent africain ont réussi à avancer dimanche 28 janvier sur les réformes proposées par Paul Kagame, officiellement désigné pour succéder au Guinéen Alpha Condé. Paul Kagame propose notamment une taxe à 0,2% sur les importations de certains produits. Une vingtaine de pays l’a déjà mise en place. Le chef de l’État rwandais veut aussi avancer sur la mise en place d’un marché commun car les enjeux économiques sont cruciaux pour l’Afrique.

Pour s’autofinancer, l’Union africaine demande à chacun de ses Etats membres de taxer à 0,2% un certain nombre de produits importés. Et dimanche à la tribune, le président sortant de l’Union africaine, Alpha Condé, a révélé le nombre de pays qui ont déjà adopté cette mesure, « à ce jour plus d’une vingtaine d’Etats », « ce qui constitue un motif de satisfaction et d’espoir. Par ailleurs, une dizaine a commencé à s’engager dans le processus. En votre nom, je leur adresse mes sincères félicitations.  » Quant « aux autres, ceux qui ne sont pas encore engagés », Alpha Condé les enjoint « à travailler avec le comité des ministres de l’économie et des finances, pour aplanir les divergences relatives à la mise en oeuvre du prélèvement. »

Et le Guinéen d’ajouter qu’il « comprend les préoccupations exprimées par certains Etats membres », sous-entendus ceux comme l’Egypte et l’Afrique du Sud dont l’économie est plus tournée vers l’extérieur. Pour ces pays, des mesures spécifiques sont envisagées.

Le marché commun ne fait pas tout

Paul Kagamé veut aussi avancer sur la mise en place d’un marché commun car les enjeux économiques sont cruciaux pour l’Afrique. Les perspectives du continent ne sont pas totalement rassurantes, a expliqué le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, à la tribune. « Si l’Afrique a enregistré un taux de croissance de 5% de 2000 à 2014, les perspectives semblent moins bonnes pour 2017-2018 dans un contexte de faible diversification de nos économies et d’insuffisances en matière de gouvernance et d’absence d’inclusivité sociale. »

L’initiative pour établir un marché commun est donc saluée, mais il y a un « mais » explique le président nigérien, Mahamadou Issoufou. « La zone de libre-échange continentale ne résout pas tout. Parallèlement à cette zone de libre-échange continentale, il va falloir continuer les programmes d’industrialisation de l’Afrique, il va falloir également développer les programmes des infrastructures en Afrique. Pour que la zone de libre-échange soit fonctionnelle, il faut effectivement créer des produits à échanger entre pays africains. »

Un sommet extraordinaire aura lieu le 21 mars à Kigali, au Rwanda, pour lancer officiellement cette zone de libre-échange africaine.

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