Sadio Mané Ballon d’Or? Une légende du foot africian donne son avis

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En course pour le Ballon d’Or, Sadio Mané fait parler les férus du football. Interrogé sur les chances du Sénégalais à pouvoir soulever le trophée du Ballon d’Or en décembre prochain, l’ex-gardien de but de l’Olympique de Marseille et de l’AS Saint-Etienne (France) Joseph-Antoine Bell, opine et s’abstient de tous jugements.

Interrogé par Emedia, la légende camerounaise et consultant pour Africa 24 et RFI a donné son avis sur la candidature de Sadio Mané au Ballon d’Or. Pour elle, il serait mieux de mettre fin aux récompenses individuelles dans un sport collectif : « Je pense que ce sont des questions de journalistes. Parce que pour moi les trophées individuels sont plutôt destinés à animer le public qu’à réellement jauger quoi que ce soit, le football étant par définition un sport collectif donc ce sont les équipes qui gagnent. Chaque fois qu’on veut faire gagner des individus, c’est plus pour satisfaire les discussions de quartier. Ce qu’il faut retenir, c’est que personne ne peut gagner le Ballon d’Or sans le mériter. Si ce n’est qu’au mérite, il y aura trois ou quatre ou cinq qui peuvent le mériter, mais comme il n’y aura qu’un seul qui doit y arriver, il y en aura qu’un seul », a-t-il expliqué.

Plus loin dans son intervention, Joseph-Antoine Bell n’a pas voulu porter son jugement sur une préférence continentale. Il souhaite qu’on enlève la coloration du genre pour être objectif dans nos choix: « Je dois avouer que je n’en ai pas pour la simple raison que si je disais Sadio Mané, ce serait faire ‘‘l’Africain’’ et je n’aime pas cela. Si nous voulons nous mesurer aux autres, il faut arrêter de choisir parce qu’il est Africain sinon le Sud Américain va choisir un Sud Américain. Moi j’ai toujours revendiqué à titre personnel et pour les autres, qu’on soit jugé avec la même mesure que tous les autres et du coup, qu’on enlève la coloration partisane du genre c’est un Africain, je vote pour lui ou que les Européens votent pour un Européen. Je crois que du moment où on a des Africains qui vont à un concours international, c’est déjà le premier pas, le premier succès et il faut ensuite accepter d’être jugé avec les autres et être en balance avec eux prouve notre qualité et ça, pour l’instant ça me va dans la mesure où le choix est de toute façon un tout petit peu subjectif. »


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