Après plusieurs années de batailles ayant fait de nombreux morts et la destruction de plusieurs villes, l’Etat islamique a été vaincu en Syrie grâce à la coalition internationale et les troupes arabo-kurdes au sol.

La question qui se pose après cette défaite est celle de savoir où vont s’implanter désormais les bases de Daesh? Du côté de la communauté internationale, elle a accueilli la neutralisation du groupe Etat islamique comme un grand soulagement.

Mais cette organisation terroriste n’a pas encore dit son dernier mot. Elle peut renaître de ses cendres à tout moment et cela inquiète au plus haut niveau le président de la RD Congo, Félix Tshisekedi.

Au cours de son séjour à Washington dans le cadre de l’Atlantic Council, le président de la RDC Félix Tshisekedi a tiré sur la sonnette d’alarme.

D’après le chef de l’Etat congolais, Daesh pourrait chercher à s’établir en Afrique. « Il est facile de voir comment la défaite de Daesh, l’État islamique, en Syrie et en Irak pourrait conduire à une situation où ces groupes vont maintenant tenter de s’installer en Afrique et tirer parti de la pauvreté généralisée et de la situation de chaos, comme par exemple à Beni et à Butembo, afin d’y installer leur califat », a déclaré le président Félix Tshisekedi.

Imputant la violence qui se déroule dans cette région de la RDC aux groupes armés « locaux et étrangers », le président de la République a cité des informations militaires récentes qui, selon lui, font état d’une « menace islamique » émanant des ADF, une milice armée Ougandaise implantée en RDC.

Lors de ses entretiens à Washington, Le président Félix Tshisekedi a déclaré être à la recherche d’une coopération militaire avec les États-Unis pour l’aider à équiper l’armée congolaise et à améliorer ses capacités de renseignement. Ce soutien, a-t-il ajouté, est également essentiel en vue de faciliter la coopération régionale face à la menace posée par le terrorisme.