Pratique et identité sexuelles: dans les arcanes des LGBT au Sénégal
LGBT et LGBT+, selon la définition de Wikipédia, sont les sigles englobant les communautés lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et assimilées avec souvent un « + »ajouté à la fin du sigle « LGBT », afin d’englober toutes les identités de genres et orientations sexuelles méconnues et sont utilisés pour désigner les personnes non hétérosexuelles et/ou non cisgenres. Une enquête que nous avons mener en coulisse a révélé que la pratique est devenue monnaie courante et les adeptes à visage découverts s’y plaisent.
L’homosexualité est l’attirance exclusive envers les personnes de son propre genre (couramment désignées comme « lesbiennes » pour les femmes et « gays » pour les hommes). Par contre, la bisexualité est l’attirance potentielle envers les personnes de son propre genre et d’un ou plusieurs autres genres, à des degrés divers (en particulier, la bisexualité consiste rarement en une attirance « égale » envers tous les genres). Un transgenre est une personne qui n’est pas satisfaite de son identité. Et généralement, elle subit une opération chirurgicale pour obtenir le sexe contraire. Autrement dit, une femme devient un homme et vice-versa.
Au Sénégal, il existe des transgenres sous hormones en attendant l’opération proprement dite qui nécessite assez d’investissements. En clair, ce sont des produits qui préparent le corps physique à la transformation. D’ailleurs les hormones changent progressivement le corps de l’individu. Par exemple, la personne sous hormones voit l’apparition des seins si c’est un homme ou constate la disparition progressive des seins si c’est une femme a ne pas confondre avec un travesti. Pour l’heure, il en existe très peu au Sénégal. Par contre, les LGB entendez lesbienne, gay et bisexuel parcourent les rues de nos villes.
Pourquoi avoir choisi cette identité de genre ?
Un pratiquant lève le voile
Un jour, pas comme les autres dans les quartiers huppés de Dakar, un pratiquant nous attendait. Requérant l’anonymat, il a accepté levé un coin de voile sur la pratique. Décomplexé, il entame la discussion en soulignant qu’il n’a jamais été attiré par une femme. D’ailleurs, il n’en a jamais connu.
Dans le jargon propre au LGBT, notre interlocuteur dit qu’il est un passif. Ce qui veut dire qu’il est la femme d’un homme ou du moins qu’il ‘’sort’’ avec des hommes. Et l’homme est appelé l’actif. « Je suis actif exceptionnellement si le partenaire me le demande », a-t-il ajouté. A la question de savoir le mode de fonctionnement des LGBT, il dira qu’il existe deux réseaux de LGBT au Sénégal subdivisés en plusieurs associations. Les réseaux travaillent en faveur des membres et nouent des partenariats pour leur pleine intégration. La plupart sont épanouis et se retrouvent très souvent lors des soirées récréatives ou manifestations diverses qui leur sont dédiées et organisées tres souvent aux almadies et a . Récemment, ils étaient en grand nombre à la soirée Cool grown au lagon beach.
L’univers des gays est aussi miné par la trahison sentimentale. Un actif peut courir plusieurs passifs comme dans une relation des hétérosexuels. En plus certains dont lui ne sont pas heureux quelques fois parce qu’il leur arrive de tomber amoureux d’un bisexuel qui très souvent a sa famille (femme et enfants) et préfère passer inaperçu. Il n’est pas toujours là quand le besoin se fait sentir.
L’autre chose, il dit que la plupart des hommes riches ont un côté gay. Au sujet de sa vie relationnelle, notre interlocuteur a des contacts dans la plupart des pays de la sous-région et y va très souvent. Contrairement aux années antérieurs, le monde des gays devient saturé. Toute chose qu’il déplore parce que l’argent ne circule plus.
Quant aux lesbiennes, le fonctionnement est pareil seulement ici, l’amour est sincère. Quand ‘’l’homme’’ est trahi il peut causer beaucoup de dégâts.
Les causes de cette identité de genre
Si dans plusieurs pays de l’Occident et ailleurs, cette pratique est encadrée par des dispositions légales, au Sénégal l’homosexualité est punie, aux termes de l’article 319 du code pénal sénégalais, alinéa 3, issu de la loi no 66-16 du 12 février 1966 : « sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l’acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé ».
Notre interlocuteur depuis l’âge de la raison s’est toujours vu dans la peau d’une femme et non d’un homme. Il dit n’avoir jamais été attiré par une femme et il préfère énormément son identité sexuelle. Dans l’une de nos conversations avant même cette rencontre, un gay a déclaré : « quand je vois la nudité d’une femme ça ne me dit absolument rien. Mais quand c’est un homme je suis surexcité ».
Un jour, pendant qu’on échangeait via Messenger, une amie nous a lancé : « j’ai décidé d’être lesbienne ». La raison principale est qu’elle a été déçue par les hommes. Et l’ultime alternative, selon elle, est de changer de statut sexuel. Loin de la déception, certains individus veulent vivre à l’image d’autres pays. Ils copient les civilisations occidentales et méprisent leurs propres réalités.
Une pratique jugée ignoble
Dans la tradition judéo-chrétienne, il est clairement dit que la femme quittera son père et sa mère et s’attachera à son homme et les deux formeront une seule chair. Plusieurs siècles se sont écoulés et la société a tendance à façonner cette prescription divine.
Aujourd’hui, il est aisé de voir un homme prendre pour époux un autre et une femme s’engager aux côtés d’une autre. Toute chose que les hétérosexuels (attirés uniquement par le sexe contraire) qualifient d’ignobles et de sacrilèges. ‘’C’est malsain et insalubre d’entretenir des rapports sexuels entre hommes ou entre femmes. En tout cas, c’est une preuve suffisante que la fin des temps est proche’’, a lancé avec un dédain manifeste Y.R. Cette conception n’est pas celle d’autres personnes approchées. B.K pense que chaque individu est libre de choisir son identité de genre pourvu qu’il n’enfreigne pas les droits des autres.
De la protection des LGBT
Comme dit supra, les LGBT sous d’autres cieux ne sont pas des individus à part. En France par exemple, une fédération a vu le jour en vue de créer une solidarité entre associations LGBT. Elle regroupe des centres LGBT et des associations locales ou nationales LGBT, qui agissent en France. La Fédération respecte l’indépendance de pensée et d’action de chaque Membre. Elle respecte la laïcité républicaine et est indépendante de toute organisation religieuse, confessionnelle, philosophique, politique ou syndicale. D’ailleurs le 17 mai est consacrée journée mondiale de lutte contre les LGBT-phobies. Une preuve qu’ailleurs le sujet n’est pas tabou.
A tout prendre, cette pratique sexuelle est diversement appréciée par les uns et les autres. En Afrique notamment dans certains pays, les LGBT ne sont pas les bienvenus parce que les dirigeants pensent que c’est de l’ignominie, de l’indignité et contraire aux mœurs et us africains. Dans la capitale malienne le 28 janvier dernier, deux hommes ont été brûlés vifs par la population pour la simple et unique raison qu’ils étaient des homosexuels. Le 07 juillet 2013, Yahya Jammeh ex-président de la Gambie déclarait « si un homosexuel arrive ici, on va le tuer comme on tue un chien ». Au Sénégal, le phénomène s’installe progressivement au nez et à la barbe de nos dirigeants.
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