OUVERTURE DE L’AIBD AUJOURD’HUI DECOLLAGE IMMEDIAT !

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koumpeu.com-Aujourd’hui, tous les regards seront braqués sur le nouvel aéroport de Diass, baptisé Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Le vol de décollage sera assuré par Sénégal SA et à 14 heures, le vol d’Air Ivoire va y atterrir, marquant ainsi le début des rotations après 10 ans de préparations, travaux, équipements et autres.

Qui n’est pas satisfait d’un tel joyau, dans une dynamique de décentralisation des activités économiques de Dakar aux régions ? Les Sénégalais apprécient ainsi qu’un nouvel aéroport d’une telle capacité, pouvant même accueillir l’Airbus A380, ait été mis en état de fonctionner dans un espace plus grand et répondant aux normes internationales en la matière.

Blaise Diagne occupe un site de 4 500 hectares, contre 800 hectares à Léopold Sédar Senghor. Il possède également un plus grand terminal et des pistes pouvant accueillir plus de passagers et de vols, d’après les techniciens.

On parle par ailleurs d’opportunités d’emplois directs et indirects. Une meilleure considération de la destination Sénégal surtout pour les touristes.
Tout semble être prêt pour mettre en service cet aéroport.

Ila Diass

On peut alors dire ‘’Ila Diass’’, comme on dit ‘’Ila Touba’’. L’idée de construire des infrastructures de pointe est très bonne. Elle hisse le Sénégal au panthéon des Etats qui avancent inéluctablement vers le développement, même si je n’aime pas trop le mot émergence, galvaudé à loisir.
Dakar a besoin de respirer et les régions d’être valorisées. Il est alors temps que des efforts supplémentaires soient faits à tous les niveaux pour multiplier ces initiatives dans toutes les localités du pays.

Cependant, selon certaines sources, l’ouverture a été un peu précipitée. C’est sans doute en mars prochain que les choses seront vraiment au point, selon certains. Certes, Blaise Diagne sera fonctionnel à partir d’aujourd’hui, mais certains équipements manquent et son opérationnalisation immédiate devra souffrir de quelques insuffisances, même si celles-ci ne remettent pas en cause la sécurité du trafic.

A cela s’ajoutent les ennuis qui vont immanquablement surgir en matière de transport. Déjà les prix de taxis homologués sont trop chers, même si parallèlement, les tarifs de bus sont très abordables.

L’autoroute à péage qui est le passage obligé connait déjà des embouteillages chroniques, ce qui ne manquera pas de causer beaucoup de désagréments en attendant l’arrivée du Train express régional.

Et last but not least, Dakar sera privée d’aéroport en tant que capitale du Sénégal, ce qui n’a pas manqué de susciter quelques inquiétudes. Les travailleurs qui s’y activent depuis belle lurette ne cachent pas leur angoisse de voir leur gagne-pain s’évaporer.
Au niveau de Diass aussi, les populations râlent par rapport au fait que leurs préoccupations n’ont pas été assez prises en compte en termes notamment d’embauche des travailleurs du terroir.
Tout compte fait, le Sénégal peut, après moult tergiversations, s’enorgueillir de détenir son nouvel aéroport avec la vocation d’en faire un « point d’escale privilégié pour le trafic aérien en Afrique, en Europe et dans les Amériques».

Il faudrait alors réussir le pari de la gestion afin que des couacs répétés n’en entachent la crédibilité. Il faudra être intransigeant sur le respect par tous des normes ainsi édictées pour le bon fonctionnement de l’AIBD.

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