L’Ouganda ferme les réseaux sociaux avant les élections

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Le régulateur des communications ougandais aurait ordonné aux fournisseurs de services Internet de fermer immédiatement les réseaux sociaux et les services de messagerie avant l’élection présidentielle du pays.Cette décision intervient deux jours avant l’élection présidentielle du pays qui verra l’un des dirigeants les plus anciens d’Afrique, Yoweri Museveni, contre le leader de l’opposition et chanteur populaire Bobi Wine.Dans une lettre vue par les agences de presse le mardi 12 janvier, la directrice exécutive de la Commission ougandaise des communications (UCC), Irene Sewankambo, a ordonné aux entreprises de télécommunications de «suspendre immédiatement tout accès et toute utilisation» des médias sociaux et des plateformes de messagerie en ligne.Un initié du secteur qui s’est entretenu avec l’agence de presse AFP sous couvert d’anonymat a déclaré que l’ordre avait été communiqué pour la première fois par des appels téléphoniques «méchants et agressifs» aux entreprises de télécommunications mardi matin. 

L’ordre était des représailles pour Facebook supprimant les comptes pro-gouvernementaux pour avoir cherché à manipuler le débat public avant les principaux sondages de jeudi, a déclaré l’initié.

La liste des sites de médias sociaux interdits comprend Facebook, Twitter, WhatsApp, Signal et Viber. Certains d’entre eux étaient déjà hors ligne mardi, a ajouté la source. 

Lundi, une liste de plus de 100 réseaux privés virtuels a été distribuée aux fournisseurs de services Internet par l’UCC avec l’ordre de les bloquer, selon l’initié.

Le porte-parole de l’UCC, Ibrahim Bbosa, a déclaré à l’AFP: « Je ne suis pas au courant d’une directive visant à désactiver Internet ou les réseaux sociaux. »

«La connectivité sur les plates-formes est lente, ce qui peut être en partie dû à un trafic intense à la suite des prochaines élections», a-t-il déclaré.

Cela survient un jour après qu’un certain nombre de responsables du gouvernement ougandais et de membres du parti au pouvoir ont fermé leurs comptes Facebook en raison d’accusations selon lesquelles ils cherchaient à manipuler le débat public avant les élections. 

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