Lens signe une victoire historique contre Arsenal, Manchester United au fond du trou
Une ambiance de feu et un exploit de taille: contre toute attente, Lens est venu à bout d’Arsenal (2-1) mardi, fêtant par un succès son premier match de Ligue des champions au Stade Bollaert depuis 21 ans. Cette victoire contre le favori de la poule B place les Sang et Or seuls en tête devant les Londoniens et le Séville FC rejoint sur le fil par le PSV Eindhoven (2-2). Voilà donc 21 ans que l’antre du club artésien n’avait plus vibré pour les siens en C1. L’attente a pris fin dans un coup d’éclat majestueux, à l’issue d’un match où les Lensois n’ont jamais baissé en intensité, relevant le défi admirablement malgré l’écart de budget énorme, de qualité d’effectif et de prestige des deux formations.Dès le début de la rencontre, passés les frissons nés de l’hymne caractéristique de la Ligue des champions, les joueurs de Franck Haise se sont portés à l’attaque, passant tout près d’ouvrir le score par Kevin Danso, auteur d’un enchaînement contrôle-frappe près du but digne d’un attaquant (5e). C’est finalement Arsenal, par l’entremise de Gabriel Jesus qui donnait l’avance aux Anglais, après une perte de balle d’Adrien Thomasson. Ce dernier, fautif sur le premier but, se rattrapait en marquant d’une superbe frappe, après une tentative de relance osée du gardien des Gunners David Raya interceptée par Deiver Machado.
En deuxième période, les Lensois ont porté le coup de grâce par l’inévitable Wahi, en pleine forme après des débuts timides. Recruté 35 millions d’euros au total pour ce genre de soirée, l’ancien Montpelliérain a repris un centre idéal de Frankowski d’une reprise croisée limpide (69e). Franck Haise a serré le poing, et Bollaert est entré en fusion.
Lukebakio avec Séville et Bakayako avec le PSV étaient tous les deux au coup d’envoi. Le premier a été impliqué sur les deux buts de son équipe en étant à chaque fois à la base de l’action. Il aurait même pu inscrire un but en fin de match mais sa tentative a été repoussée par le poteau. Bakayako ne sera pas parvenu à se montrer décisif. De retour de blessure avec Arsenal, Leandro Trossard s’est fait piéger par Lens. L’ailier belge a manqué de mobilité et de percussion pour faire la différence. Sur le banc pour débuter la rencontre, Dries Mertens est monté à 20 minutes de la fin à Old Trafford et a provoqué un penalty commis par Casemiro. Icardi a pris ses responsabilités mais a loupé la cible. Heureusement, l’Argentin s’est rattrapé ensuite pour offrir la victoire à son équipe.
Manchester United, trahi par sa défense et son manque de confiance, s’est effondré contre Galatasaray, battu 3-2 devant son public d’Old Trafford, mardi, plombant encore davantage son moral et ses chances de qualification en Ligue des champions. Les Red Devils ont mené, deux fois, sans être capables de conserver leur avantage bien longtemps. Et Mauro Icardi les a punis à la 81e minute avec le but vainqueur, deux minutes après avoir raté un penalty. L’équipe dirigée par Erik Ten Hag, moribonde en championnat, se retrouve au fin fond du groupe A sur la scène continentale, sans aucun point marqué après deux journées. Dans un groupe où le leader Bayern Munich semble intouchable, c’était pourtant le match à gagner, à domicile, contre un adversaire à sa portée.
La tâche se complique désormais pour arracher la deuxième place qualificative, détenue par une équipe de Galatasaray (4 points) qu’il sera difficile à aller chercher chez elle, où l’ambiance est une des plus chaudes d’Europe. En attendant, les Stambouliotes ont mis un sacré coup de froid sur Manchester, mardi, où ils ont profité au maximum de la fébrilité anglaise, notamment en défense, déjà si visible sur le sol national. Ils ont aussi gâché la soirée de Rasmus Hojlund, le nouvel avant-centre des Red Devils, auteur d’une performance complète et crédité d’un doublé teinté de puissance et de finesse.
Surtout, la défense des Red Devils a coulé sous la pluie de Manchester, entre mauvais placements, dégagements ratés et manque de vigilance, une faillite qui n’a pas épargné Raphaël Varane. L’exclusion du Brésilien Casemiro (77e) a fini par faire s’écrouler l’édifice déjà fragile de la défense de l’équipe anglaise. La sixième défaite en dix matches, toutes compétitions confondues, accentue la pression autour d’Erik Ten Hag, l’entraîneur qui avait réussi à réveiller le géant endormi, la saison dernière. Tout va très vite, dans le football.
