Le ministre de l’intérieur, Matteo Salvini, a suscité une polémique après avoir qualifié les migrants africains « d’esclaves » lors d’une conférence européenne vendredi dernier.

Daily Mail rapporte que les propos de Matteo Salvini ont provoqué la colère du ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn. Les deux dirigeants ont eu un différend sur la question de l’immigration et la sécurité.

« Je suis payé par les citoyens pour faire en sorte que nos jeunes aient de nouveau des enfants, comme c’était le cas il y a des années. Et non pour déraciner les meilleurs jeunes d’Afrique afin qu’ils viennent remplacer les Européens qui n’ont plus d’enfants. Peut-être au Luxembourg, il y a ce besoin. Mais en Italie, notre besoin, c’est de permettre à nos enfants d’avoir des enfants, et non pas d’avoir de nouveaux esclaves pour remplacer les enfants que nous n’avons pas », a déclaré Matteo Salvini.

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Visiblement indignée par les propos du ministre italien, l’Union africaine (UA) a publié mardi un communiqué pour exprimer sa consternation. Elle affirme que les injures ne sont pas une solution aux problèmes de migration auxquels l’Afrique et l’Europe sont confrontées.

 

« Il est bien connu que l’émigration italienne au cours des deux derniers siècles a été le cas le plus important de la migration de masse dans l’histoire européenne moderne. De 1861 à 1976, plus de 26 millions de personnes ont quitté le pays pour d’autres pays européens et américains. Environ un Italien sur quatre a émigré, et il est un fait consigné que l’Italie a grandement bénéficié de son énorme diaspora grâce aux transferts de fonds et au commerce. »

« Dans l’intérêt d’un engagement constructif sur le débat migratoire entre les deux continents, l’Union Africaine demande au vice-Premier Ministre italien de revenir sur sa déclaration désobligeante concernant les migrants africains et appelle le gouvernement italien à imiter et soutenir d’autres États membres de l’Union européenne, qui ont accordé un soutien et une protection aux migrants en détresse, indépendamment de leur origine et de leur statut juridique, avant que leur statut d’admission ne soit déterminé.

En outre, la Commission souhaite exprimer sa préoccupation face au nombre croissant de migrants vers l’Europe par des voies dangereuses, malgré les nombreux efforts déployés par l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Union européenne pour sensibiliser les citoyens africains sur le danger posé par ces mouvements. »

Crédit photo : wepublicsenaija