Crash aérien en Éthiopie : ce qu’a dit le pilote avant le drame

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Un Boeing 737 d’Ethiopian Airlines qui effectuait la liaison Addis Abeba-Nairobi s’est écrasé dimanche matin peu après le décollage et les 157 personnes, dont de nombreux étrangers, qui se trouvaient à bord ont péri dans l’accident.

Crash aérien en Éthiopie : ce qu'a dit le pilote avant le drame

“Le PDG du groupe, qui est actuellement sur le site de l’accident, a le regret de confirmer qu’il n’y a pas de survivant”, a indiqué Ethiopian Airlines.

Le communiqué est accompagné d’une photo du PDG au milieu d’un cratère de terre retournée, creusé par le crash et parsemé d’effets personnels et de débris.

Les victimes du crash étaient de 32 nationalités différentes, a précisé la compagnie. Elle a notamment dénombré 32 Kényans, 18 Canadiens, 9 Ethiopiens, 8 Italiens, 8 Chinois, 8 Américains, 7 Français, 7 Britanniques, 6 Egyptiens, 5 Néerlandais et 4 Indiens.

Sur place, une équipe de l’AFP a constaté le déploiement de militaires et de policiers, ainsi que la présence d’une équipe d’enquête de l’Agence éthiopienne de l’aviation civile. Des policiers en civil ont interdit à l’AFP de prendre des photos du site.

L’appareil avait décollé à 08H38 (05H38 GMT) de l’aéroport international Bole d’Addis Abeba. Le pilote a fait part de “difficultés” peu après et il a demandé à rentrer sur Addis, a indiqué à la presse le PDG de la compagnie.

“Difficultés”

“Le pilote a mentionné qu’il avait des difficultés et qu’il voulait rentrer” et “il a eu l’autorisation” de faire demi-tour et de repartir vers Addis Abeba, a déclaré le PDG, Tewolde GebreMariam, lors d’une conférence de presse à Addis Abeba.

L’avion devait atterrir à Nairobi vers 10H30 (07H30 GMT). Les conditions météorologiques étaient bonnes dimanche matin à Addis Abeba. L’appareil s’est écrasé dans la région de Bishoftu en région Oromia, à une soixante de kilomètres au sud d’Addis Abeba.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a indiqué dans un tweet “vouloir exprimer ses profondes condoléances aux familles de ceux qui ont perdu leurs proches bien-aimés sur le vol régulier d’un Boeing 737 d’Ethiopian Airlines à destination de Nairobi, au Kenya, ce matin”.

“Nous sommes attristés par les nouvelles indiquant qu’un avion de ligne d’Ethiopian Airlines s’est écrasé six minutes après le décollage en direction de Nairobi. Mes prières vont à toutes les familles et aux proches de ceux qui étaient à bord”, a pour sa part twitté le président kényan Uhuru Kenyatta.

La compagnie Boeing s’est déclarée “profondément attristée d’apprendre la disparition des passagers et de l‘équipage du vol Ethiopian Airlines 302”, dans un communiqué précisant qu’une équipe technique était mise à disposition pour aider l’enquête.

De son côté, Ethiopian Airlines a ouvert un centre d’information des passagers et un numéro de téléphone pour les proches des personnes susceptibles d’avoir été à bord de l’avion. Sur son compte Twitter, les couleurs vives de la compagnie ont été remplacées par du noir et blanc.

A l’aéroport international de Nairobi (JKIA), les proches des passagers étaient pris en charge dans un hôtel situé dans l’enceinte de l’aéroport.

“Mon fils n‘était pas dans ce vol”

Dans la matinée, certains d’entre eux avaient fait part à l’AFP de leur mince espoir de revoir leur parent en vie.
“J’espère encore que tout va bien”, avait glissé Peter Kimani, venu chercher sa sœur Florence Wangari, une infirmière “qui voyage beaucoup”. “Nous ne pouvons que prier pour qu’elle n’ait pas pris place dans l’avion”.
Khalid Ali Abdulrahman a de son côté eu beaucoup de chance.

Venu chercher son fils à l’aéroport, il apprend sur place que son avion s’est écrasé. “J‘étais sous le choc mais peu de temps après, mon fils m’a appelé pour me dire qu’il était toujours à Addis et qu’il n’avait pas embarqué sur ce vol”, a-t-il déclaré.

La compagnie Ethiopian Airlines, détenue à 100% par l’Etat éthiopien, a connu une très forte expansion ces dernières années. Sa flotte compte plus de 100 appareils, ce qui en fait la plus importante sur le continent africain.

Courant 2018, une étude du cabinet spécialisé ForwardKeys indiquait qu’Addis Abeba avait dépassé Dubaï en tant que premier aéroport de transit pour les passagers arrivant en Afrique sub-saharienne. L’aéroport d’Addis Abeba a par ailleurs été récemment rénové.

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