Arabie saoudite : Cinq personnes condamnées à mort pour l’assassinat de Jamal Khashoggi

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Jamal Khashoggi avait été tué le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays, à Istanbul, par un commando de quinze agents saoudiens. Cinq Saoudiens ont été condamnés à mort pour l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, a annoncé, lundi 23 décembre, le procureur général d’Arabie saoudite. Sur les onze personnes qui ont été inculpées dans cette affaire, trois ont, par ailleurs, été condamnées à des peines de prison totalisant 24 ans. Les autres ont été acquittés. « Nous avons conclu que le meurtre de Khashoggi n’a pas été prémédité », ajoute le communiqué du tribunal de Riyad.
« Faute de preuves », aucune accusation n’a été retenue contre Saoud Al-Qahtani, un proche conseiller du prince héritier Mohammed Ben Salman, a ajouté le procureur, précisant que l’ancien numéro deux du renseignement, le général Ahmed Al-Assiri, a été acquitté. Ce dernier était soupçonné d’avoir supervisé l’assassinat du chroniqueur du Washington Post au consulat saoudien à Istanbul en octobre 2018 et d’avoir été conseillé par Saoud Al-Qahtani, confident du prince héritier Mohammed Ben Salman et conseiller royal.
A la mi-novembre, dans l’espoir de tourner la page d’une affaire désastreuse pour son image, l’Arabie saoudite avait inculpé onze de ses ressortissants. Le procureur général avait rendu compte de l’ouverture du procès, le 3 janvier, sous la forme d’un communiqué lapidaire, qui n’avait alors pas fourni l’identité des accusés.

Célèbre signature de la presse saoudienne, en exil aux Etats-Unis, Jamal Khashoggi chroniquait la dérive autoritaire du prince héritier Mohammed Ben Salman, l’homme fort de la couronne, dans les pages du Washington Post. Il a été tué le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays, à Istanbul, par un commando de quinze agents saoudiens, qui lui ont administré une injection létale avant de démembrer son corps.
Selon Riyad, l’opération a été conçue par des éléments hors de contrôle des services de renseignement saoudiens, à l’insu de Mohammed Ben Salman, surnommé « MBS ». Cette version n’a guère convaincu les observateurs étrangers, à commencer par la CIA. La centrale d’espionnage américaine estime que l’opération n’a pas pu être menée sans l’aval du prince héritier, qui a la haute main sur les affaires de sécurité.

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