voici pourquoi L’Iran inquiète l’occident et Israël

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Depuis la montée des tensions avec les Etats Unis et d’autres puissances (Royaume Uni, Israel, Arabie Saoudite), la république islamique d’Iran ne cesse de menacer de représailles à toutes formes d’attaques contre son territoire. Plusieurs fois l’Iran a exposé des armes super puissantes expliquant qu’il ne reculerait devant rien pour défendre son territoire. Que vaut vraiment l’Iran en matière de puissance militaire ? Peut-il faire face et gagner contre une attaque militaire américaine ?

Selon le dernier rapport annuel, rapporté par Press Tv, du centre américain Global Fire Power qui a dressé la liste des armées les plus puissantes du monde, figurent 25 pays au total, dont les puissances nucléaires et neuf membres de l’Alliance atlantique. Les États-Unis se trouvent en tête de cette liste, suivis par la Russie, la Chine, l’Inde, la France, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, le Japon, la Turquie et l’Allemagne. Mais où se place l’Iran? L’Iran occupe la 13e place dans cette liste bien loin devant Israël qui lui, n’occupe que le 16e rang. De même, l’Italie, l’Égypte, le Brésil et l’Indonésie sont parmi les 15 pays les plus puissants du monde, rapporte Press Tv.

Selon une analyse de Hanif Ghafari, analyste des questions européennes cité par Press Tv, « appuyé sur ses forces locales, l’Iran a acquis une forme d’autonomie en termes militaires, ce qui fait peur à Israël mais aussi aux pays de l’ouest. S’il est vrai que l’arsenal iranien s’inspire beaucoup de la technologie militaire orientale, les Iraniens ont toutefois eu le génie d’innover, d’enrichir et de compléter leurs moyens de combat. Cette liste publiée par une prestigieuse publication américaine traduit la crainte de l’Ouest de déclencher une action militaire contre l’Iran sans y avoir au préalable réfléchi à deux fois. En effet, le fait que la RI fabrique ses propres armes lui confère une indépendance « militaire » que lui envieraient de nombreux pays en Europe dont les armées sont désormais soumis au commandement central US ».

Les forces Iraniennes (L’armée et les Pasdarans)

Depuis le conflit avec l’Irak, les forces militaires iraniennes reposent sur deux piliers aux rôles bien définis. Selon l’article 143 de la Constitution de 1979 (amendée en 1989), l’armée régulière est « le garant de l’indépendance et de l’intégrité territoriale du pays, ainsi que de l’ordre de la République islamique ». L’article 150 souligne, lui, que le corps des pasdarans doit « être maintenu afin qu’il puisse assumer son rôle de gardien de la révolution et de ses réalisations (…) dans une coopération fraternelle [avec d’autres branches des forces armées]. » Dans les faits, l’Artesh est pensée comme une armée défensive classique, avec quatre corps : l’armée de terre, l’aviation, la marine et, depuis 2007, la défense aérienne. Sa mission principale est de garder les frontières et de se concentrer sur la protection du territoire.

Les Pasdarans (les gardiens de la révolution)

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De leur côté, les pasdarans, passés du statut de milice populaire à celui de véritable armée en 1985, ont vocation à servir l’idéologie de la République islamique. Dépendant directement du guide de la révolution et dirigé depuis avril 2019 par M. Hossein Salami, leur corps a accès aux meilleures recrues et adopte jusqu’à l’extrême la théorie de la guerre asymétrique permanente. À travers les forces Al-Qods (« Jérusalem » en arabe et en farsi), cette entité forte de 150 000 hommes a une capacité de projection sur des théâtres d’opérations extérieurs, comme la Syrie, au côté du régime de M. Bachar Al-Assad ; le Liban, en soutien au Hezbollah ; ou l’Irak, auprès des milices chiites.

L’armée régulière

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À l’inverse, l’armée régulière n’a pas de moyens logistiques suffisants pour tenir en dehors des frontières. En cas de contre-offensive ennemie, sa composante aérienne ne peut protéger ses troupes ni avoir la maîtrise du ciel. Néanmoins, ses effectifs de 350 000 hommes, dont 200 000 appelés du contingent qui accomplissent un service militaire obligatoire de dix-huit à vingt-quatre mois, lui donnent une solide assise territoriale. Il n’existe pas de document officiel résumant sa doctrine, mais les discours prononcés par les dirigeants iraniens lors des commémorations officielles de la « victoire » contre l’Irak insistent sur sa capacité de résilience. Ce qui fonde son identité, c’est qu’elle est parvenue à encaisser le choc du déferlement irakien en 1980 et à retourner la situation après quelques mois de terribles combats.

Pourquoi l’Occident a-t-il peur de la puissance militaire iranienne?

Selon l’analyste Ghafari, « un autre motif d’inquiétude concernant l’Iran, c’est sa capacité de fabriquer en masse des armes lourdes et légères et de les exporter. La technologie militaire iranienne est une source d’inspiration pour les armées de plusieurs pays de la région, dont la Syrie, l’Irak, le Yémen et le Hezbollah libanais. Ce sont des États ou organisation qui se réunissent au sein de l’axe de la Résistance ». C’est en 2006 que Mostafa Mohammad-Najjar, ministre iranien de la Défense de l’époque a fait de l’Iran un pays exportateurs en la matière. Son marché reste toutefois bien orienté et à vocation particulièrement anti-impérialiste.

Tous les groupes de la Résistance qui s’opposent à la politique expansionniste des États-Unis ou d’Israël bénéficient des armes iraniennes. L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm a annoncé que l’Iran avait vendu au moins 200 millions de dollars d’armes et d’équipements militaires entre 2010 et 2014. Ce taux d’exportation des armements montre, selon le rapport, la capacité militaire du pays si bien que de nombreux États cherchent à s’en équiper. Et il serait utile de dire que le rapport de Global Fire Power ne montre que la capacité en armement au sein de l’armée iranienne et n’évoque jamais le potentiel du Corps des gardiens de la Révolution islamique, (CGRI) qui est lui, chargé d’assurer la primauté iranienne en termes aérospatiales.

Sources: Press TV, Global Fire Power, Le Monde Diplomatique

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