Une mère sénégalaise condamnée à Beauvais pour avoir « lacéré » son fils avec un câble électrique

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Le garçon de 14 ans été arrivé au collège gravement blessé par des coups de câble électrique.

Les nombreuses lésions relevées sur le corps de l’adolescent proviendraient de coups donnés à l’aide d’un câble électrique.Les nombreuses lésions relevées sur le corps de l’adolescent proviendraient de coups donnés à l’aide d’un câble électrique

Le dossier jugé ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Beauvais, pouvait se résumer à une série de photos. Celles d’un jeune garçon de 14 ans, lacéré par ce qui semble être un câble électrique. Le rapport du médecin légiste fait état de 40 à 50 lésions sur tout le corps et a prescrit six jours d’ITT.

C’est son collège du quartier Saint-Jean, à Beauvais, qui a fait un signalement, un matin d’avril dernier. Une surveillante avait repéré les nombreuses plaies du garçon.

Interrogé par l’infirmière scolaire, il finit par lâcher avoir été frappé par sa mère, la veille au soir. « Il a admis avoir volé de l’argent à ses parents, environ 1 000 euros, dans une enveloppe, quelques jours auparavant », précise le président.

Six mois de prison avec sursis pour la mère

Les deux parents étaient poursuivis par le tribunal. La mère, 50 ans, pour la lacération et des violences habituelles et le père, lui aussi pour des violences habituelles et des menaces.

À la barre, le couple d’origine sénégalaise, nie toute implication dans les blessures du fils. « On ne l’a jamais frappé, juste une claque, quand il rentre tard », décrit la mère. Le père était absent de la maison le jour des violences. S’il est poursuivi, c’est en raison du témoignage d’un ami de son fils. Il a décrit aux enquêteurs avoir vu plusieurs fois des traces de coups de câble ou de ceinture sur son copain.

Les avocats des parents se sont employés à pointer le manque de crédibilité de l’ami, qui a plusieurs fois menti. Maître Varin a également insisté sur les mensonges de la victime. L’adolescent s’était abstenu de dire que l’argent volé lui avait servi à acheter des téléphones portables à ses copains. « Il est possible que les autres collégiens l’aient racketté avant le début des cours et lui aient causé des blessures ».

Le tribunal a choisi de condamner la mère à six mois de prison avec sursis pour l’épisode de violence. Comme son mari, elle est relaxée des autres faits. Leur fils reste placé dans une famille d’accueil.

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