Un membre du comité de la Confédération africaine de football a été récemment arrêté en France sur ordre de la CPI. Patrice-Edouard Ngaïssona, ressortissant de la République Centrafricaine est accusé d’avoir coordonné les attaques contre des musulmans de la République centrafricaine entre 2013 et 2014.
Poursuivi par la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes contre l’humanité (meurtre, extermination, déportation, etc.) et crimes de guerre (meurtre, torture, traitement cruel, mutilation, etc.), le dirigeant se trouvait sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré le 7 décembre et il a été arrêté ce mercredi en France. Selon la Cour Pénale Internationale, Ngaïssona pourrait être extradé à La Haye.

En 2013, la République Centrafricaine était dans la tourmente lorsque des rebelles musulmans du groupe de la Séléka ont pris le contrôle de ce pays en grande partie chrétien. Une section de milices chrétiennes, surnommée les anti-Balaka, s’est élevée contre la Séléka après le renversement du président François Bozizé.

D’après l’ONU, des milliers de personnes seraient mortes dans les luttes qui en ont résulté, avec plus d’un million de personnes déplacées de leurs foyers.

Un responsable de la CAF arrêté et traîné devant la Cour Pénale internationale

En réaction à cette actualité, le porte-parole de la Confédération africaine de football a refusé de prendre position sur cette arrestation. Il a simplement déclaré à la BBC qu’elle “rendrait la justice de son travail “.

Pour sa part, Ngaïssona nie tout rôle dans des crimes de guerre ou des atrocités connexes. Il n’a pas été autorisé à poser sa candidature à la présidence de la RCA en 2015, en raison de son rôle présumé dans le conflit. Ancien président de la fédération centrafricaine de football, il a également été ministre des sports du pays avant d’être élu à la Confédération africaine de football au début de cette année.

Crédit photo: Goal