Tchad : Paris va-t-il lâcher Idriss Deby cette fois-ci ?

0

« Pendant que les premières tendances de l’élection présidentielle du Tchad lui sont largement favorables, lit-on, Idriss Déby voit le pays qu’il prétend diriger pour un sixième mandat être attaqué au nord. »

Attaqué par les rebelles du Fact, le Front pour l’alternance et la concorde du Tchad. Ceux-ci disent vouloir en finir avec ce qu’ils voient comme une « dictature implacable », prévient Rfi.

Des combats enregistrés samedi vers l’intérieur du pays et, face à la situation, les Britanniques comme les Américains ont « ordonné le départ des employés non essentiels de leur ambassade à N’Djamena. La France a déconseillé à ses ressortissants de se déplacer en dehors de la capitale tchadienne. »

La position de Paris interpelle la presse du continent

La France a défendu jusqu’à présent le président tchadien « contre vents et marées », rappelle notre source. Et il y a des précédents. En 2008 déjà, « une attaque rebelle avait atteint les portes du palais présidentiel avant d’être repoussée grâce au soutien français ». Idem en 2019 lorsque « des Mirage 2000 étaient intervenus pour contrer l’incursion d’une colonne rebelle dans le nord-est ».

Alors le journal sénégalais s’interroge : « De plus en plus critiquée, à travers sa force Barkhane au Sahel, La France volera-t-elle, cette fois-ci, au secours de son allié stratégique ? ».

Interrogation d’ailleurs partagée au Burkina Faso, par L’Observateur Paalga. Pour lui, si les rebelles parvenaient à nouveau aux portes de la capitale, « il n’y a aucune raison que les mêmes causes, n’entraînent pas les mêmes effets, car on voit mal Emmanuel Macron lâcher en ce moment son plus précieux allié dans la lutte contre le terrorisme au Sahel », estime L’Observateur Paalga.

Selon lui, « Déby est hélas indispensable aujourd’hui, quand tout le monde est conscient d’une chose : après la Libye, si la digue tchadienne devait elle aussi céder, toute la région, déjà submergée par le terrorisme, serait carrément engloutie ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *