Russie-Afrique : le paradoxe de Lénine

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J.A – La révolution bolchevique a provoqué de telles souffrances que même Vladimir Poutine rechigne à en célébrer avec faste le centième anniversaire. Pourtant, pour nombre de peuples opprimés, 1917 reste une date phare.

Quelle poisse pour Vladimir Poutine ! À l’approche du centième anniversaire de la révolution d’Octobre, le président russe n’en finit pas de s’interroger : doit-il célébrer l’événement ou, au contraire, le vomir ? D’un côté, il a conservé son ancienne carte du Parti communiste. De l’autre, il s’affiche dans les monastères. Prudent, le maître du Kremlin appelle les Russes à laisser derrière eux « les divisions, la colère et les outrages du passé ».

Il veut croire à la « réconciliation » et se présente comme le double héritier des tsars et des secrétaires généraux du Parti… Pas simple ! Seule certitude : dans leurs manuels scolaires, les enfants russes n’apprennent plus que ladite révolution a été la « locomotive de l’Histoire ». Et pourtant, pour nombre d’Africains et d’Asiatiques, octobre 1917 a changé la face du monde. Qui sait si l’événement ne sera pas davantage célébré à Soweto et à Alger qu’à Moscou ?

Afrique et Russie ne font pas bon ménage

Ce fut un peu un tsunami à retardement. Quand, en octobre 1917, les bolcheviques prirent d’assaut le palais d’Hiver à Petrograd (Saint-Pétersbourg), l’événement passa totalement inaperçu en Afrique.

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Ce n’est que quarante ans plus tard que l’immense vague atteignit enfin le continent et submergea une dizaine de pays. Très tôt, Lénine et Trotski avaient pressenti ce qui pouvait arriver. En juillet 1920, au IIe congrès de l’Internationale communiste – le « Komintern », en russe –, Lénine déclara à propos des tirailleurs sénégalais : « La guerre impérialiste [de 1914-1918] a fait entrer les peuples dépendants dans l’histoire du monde.

Pour les bolcheviques d’avant l’ère stalinienne, c’est‑à-dire d’avant 1927, la priorité n’était ni le Moyen-Orient ni l’Afrique

Il faut poser la première pierre de l’organisation du mouvement soviétique dans les pays non capitalistes. » En avril 1924, devant les étudiants de l’Université des peuples d’Orient, Trotski lança à son tour à propos des premiers sites industriels dans les colonies britanniques : « Tout cela prépare la mobilisation des masses prolétariennes, qui, d’un seul coup, sortiront d’un état préhistorique, semi-barbare, et se jetteront dans le creuset industriel, l’usine. »

Pour les bolcheviques d’avant l’ère stalinienne, c’est‑à-dire d’avant 1927, la priorité n’était ni le Moyen-Orient ni l’Afrique.

Au congrès des peuples de l’Orient, en septembre 1920 à Bakou, Lénine et Trotski furent élus présidents d’honneur, mais ni l’un ni l’autre ne quittèrent Moscou, préférant se faire représenter par Zinoviev.

Leur obsession était d’exporter la révolution prolétarienne dans les pays industrialisés d’Europe de l’Ouest : Royaume-Uni, France et, surtout, Allemagne.

L’Afrique était à ses yeux « le maillon le plus faible de l’impérialisme »…

Les pays colonisés avaient quand même à leurs yeux une certaine valeur stratégique, dans la mesure où la capacité de résistance des bourgeoisies occidentales reposait en partie sur l’exploitation des colonies.

Afrique du sud : Lénine et Trotski s’en mêlent

Il était donc souhaitable de susciter des insurrections au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Même s’ils n’y furent pour rien, les bolcheviques applaudirent donc aux soulèvements anti-anglais (Égypte en 1919, Irak en 1920) et antifrançais – chez les Druzes de Syrie et dans le Rif marocain, en 1925.

Cinquante ans plus tard, au moment des interventions soviéto-cubaines en Angola et en Éthiopie, Fidel Castro adoptera la même stratégie. L’Afrique était à ses yeux « le maillon le plus faible de l’impérialisme »…

Avec Staline, tout paraît changer. Exporter la révolution n’est plus la priorité. Il s’agit avant tout de construire « le socialisme dans un seul pays », l’URSS.

Dès 1928, le PC jette donc les bases d’une alliance avec le Congrès national africain (ANC) qui ne sera scellée qu’en 1950

Mais le Komintern surveille quand même de près quelques points chauds comme la Chine ou l’Afrique du Sud. En septembre 1928, lors de son VIe congrès, piloté par Staline et Boukharine, l’organisation valide la stratégie du tout jeune Parti communiste sud-africain visant à créer une « République indigène » (Native Republic).

En clair, une « République noire ». Dès 1928, le PC jette donc les bases d’une alliance avec le Congrès national africain (ANC) qui ne sera scellée qu’en 1950, deux ans après l’instauration officielle de l’apartheid.

À partir de 1927, Staline et Trotski sont en guerre ouverte sur tous les sujets, sauf celui de l’Afrique du Sud. En avril 1935, depuis son exil à Grenoble, dans le sud-est de la France, le second écrit à ses partisans sud-africains une longue lettre peu connue dans laquelle il leur reproche de ne pas adhérer au mot d’ordre de la « République noire ».

« Le parti prolétarien doit, ouvertement et hardiment, prendre en main la résolution du problème racial », écrit-il.

Le partenariat libyen

Que fait réellement Staline pour l’émancipation des peuples colonisés ? À vrai dire, pas grand-chose. À partir de 1935, la lutte contre Hitler est la priorité absolue du Komintern.

D’où sa stratégie de « front populaire » avec les partis « bourgeois » de plusieurs puissances coloniales, notamment la France. Oublié le projet bolchevique d’attaquer ces puissances par leur flanc sud.

Staline va plus loin. En février 1945, à la conférence de Yalta, il demande à Roosevelt, son allié américain, que lui soit attribué un trusteeship (mandat) sur la Libye.

Winston Churchill s’y opposant fermement, le projet impérialiste du « petit père des peuples » tombe à l’eau. En fait, c’est dès juin 1942, au moment de la prise de Tobrouk par les panzers de Rommel, que les Russes ont pris conscience de l’importance stratégique de la Libye sur la route du Caire et du pétrole de Bakou.

Depuis, leur intérêt ne s’est jamais démenti. En témoignent leur long partenariat stratégique avec le colonel Kadhafi – quarante ans ! –, notamment lors de la guerre civile tchadienne, et aujourd’hui le soutien de Poutine au maréchal Haftar.

1917-1957. Il a donc fallu quarante longues années pour que l’onde de choc de la révolution d’Octobre atteigne les côtes africaines. Elle va d’abord toucher l’Égypte et le Ghana.

En septembre 1960, Patrice Lumumba, le Premier ministre congolais, est renversé par un homme de la CIA, le colonel Mobutu Sese Seko

En ces années fiévreuses où les peuples du Sud se libèrent du joug colonial, Gamal Abdel Nasser et Kwame Nkrumah trouvent dans Nikita Khrouchtchev, le successeur de Staline, un allié doté de moyens techniques et financiers considérables.

La Banque mondiale refusant de financer la construction du second barrage d’Assouan, les Soviétiques prennent les choses en main.

Vexé qu’à la différence de la Chine de Mao l’URSS n’ait pas été invitée à la conférence des non-alignés à Bandung, en avril 1955, Khrouchtchev se rattrape en multipliant les offres de coopération auprès de jeunes chefs d’État anti-impérialistes comme le Guinéen Sékou Touré ou le Malien Modibo Keita.

Avec la même habileté que son rival, l’Américain John Fitzgerald Kennedy, Khrouchtchev ne demande pas à ses nouveaux partenaires de se convertir à son système politique.

Pour le moment, leur neutralité lui suffit. Dès octobre 1960 – et au grand dam de de Gaulle –, l’URSS reconnaît le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).

Une fois l’indépendance acquise, le FLN saura la remercier. En 2017, l’Algérie est encore le troisième acheteur d’armements russes, juste derrière l’Inde et la Chine.

Des erreurs stratégiques

La vague soviétique va pourtant se fracasser sur quelques blocs de résistance. En septembre 1960, Patrice Lumumba, le Premier ministre congolais, est renversé par un homme de la CIA, le colonel Mobutu Sese Seko.

Quatre mois plus tard, il sera sauvagement assassiné. Surtout, le Kremlin commet une grave erreur stratégique. Comme les jésuites du XVIIe siècle, qui croyaient pouvoir évangéliser des centaines de millions de Chinois grâce à la seule conversion de leur empereur, les Soviétiques font le pari que plusieurs pays africains et arabes vont basculer dans leur camp à la suite du ralliement au communisme de leur chef charismatique.

Mais le renversement de Nkrumah, en février 1966, puis celui de Modibo, en novembre 1968, vont bientôt apporter la preuve que cette stratégie du « socialisme dans un seul cerveau » ne marche pas.

L’expulsion de 20 000 conseillers soviétiques par l’Égyptien Anouar al-Sadate, en juillet 1972, puis l’assassinat du Congolais Marien Ngouabi, en mars 1977, finiront de convaincre Leonid Brejnev, le nouveau maître du Kremlin, qu’une implantation durable en Afrique est impossible sans l’existence de partis d’inspiration marxiste-léniniste.

Un jour, dépité, l’idéologue Mikhaïl Souslov, le numéro deux du régime, fait cette confidence à l’un de ses proches : « La plupart des pays africains sont condamnés à rester des objets sans volonté dans la vie internationale à cause de l’insuffisance de leur développement social et politique. » L’Afrique ou l’introuvable lutte des classes…

« Si nous sommes dépendants des pays socialistes dans la lutte contre l’apartheid, c’est que nous n’avons pas le choix », confiera le Zambien Kenneth Kaunda un jour de 1977

Est-ce à dire que le rêve de Lénine et de Trotski est mort ? Non, dès 1975, il reprend de la vigueur. Le scandale grandissant de l’apartheid compromet en effet durablement les alliés occidentaux de Pretoria et, par ricochet, donne à l’URSS une nouvelle légitimité.

Bien entendu, les leaders des pays de la « ligne de front » n’adhèrent pas au communisme comme un seul homme. Mais nécessité fait loi. « Si nous sommes dépendants des pays socialistes dans la lutte contre l’apartheid, c’est que nous n’avons pas le choix », confiera le Zambien Kenneth Kaunda un jour de 1977.


Coïncidence historique : l’Angola et le Mozambique s’affranchissent au même moment de la tutelle portugaise. Et comme le régime de Fidel Castro est prêt à participer à l’effort révolutionnaire – dès avril 1965, Ernesto Che Guevara s’est rendu dans le maquis congolais de Laurent-Désiré Kabila –, Moscou met en place en novembre 1975 un gigantesque pont aérien pour transporter en Angola 20 000 soldats cubains.

Deux mois plus tard, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) du marxiste Agostinho Neto, le protégé de Brejnev et de Souslov, est reconnu par la moitié des pays membres de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).

Pourquoi cette percée décisive ? Parce que le FNLA et l’Unita, les ennemis du MPLA, acceptent une aide des Occidentaux, via le régime honni de Pretoria. Pour le Kremlin, la lutte contre l’apartheid est un multiplicateur de puissance.

La Russie est partout

On a du mal à le concevoir aujourd’hui, mais, en ces années 1975-1980, beaucoup, à Paris et même à Washington, se demandent si les héritiers de la révolution de 1917 ne sont pas en train de prendre le contrôle de ce qu’on appelait à l’époque le Tiers Monde et de faire tomber l’Occident.

En avril 1975, les communistes vietnamiens chassent les Américains de Saigon. Trois mois plus tard, à la conférence d’Helsinki, l’URSS obtient la parité stratégique avec les États-Unis.

C’est l’époque où Brejnev, le « tsar rouge », inspire crainte et respect dans le monde entier. En Éthiopie, des milliers de conseillers cubains et soviétiques veillent sur le régime de fer du colonel Mengistu Haile Mariam, à qui Souslov accorde le label d’État « à orientation socialiste » – ce dont il n’est pas coutumier.

En Afrique du Sud, avec l’aide du PC de Joe Slovo, Moscou tient à bout de bras Umkhonto we Sizwe (« le fer de lance de la nation »), la branche armée de l’ANC, et organise plusieurs campagnes internationales en faveur de la libération de Nelson Mandela.

En cette fin du XXe siècle, la Russie d’Eltsine tourne le dos à l’Afrique.

En Rhodésie du Sud, après plusieurs années de lutte armée soutenue par le Mozambique et la Zambie prosoviétiques, la Zanu de Robert Mugabe et la Zapu de Joshua Nkomo arrachent l’indépendance aux colons blancs et à Margaret Thatcher, leur alliée britannique.

Le soir de la liberté, le 17 avril 1980, quand Bob Marley entonne l’hymne Zimbabwe dans le stade Rufaro, à Harare, chacun est bien conscient que jamais la « Dame de fer » n’aurait reculé sans la pression du Kremlin.

Quel paradoxe ! C’est au moment précis où la puissance de la « patrie du socialisme » paraît à son apogée qu’elle s’effondre. Dans les années 1980, la guerre en Afghanistan et, plus encore, la nouvelle course aux armements lancée par le président américain Ronald Reagan sont fatals à une URSS économiquement exsangue, qui n’a plus les moyens de consacrer 20 % de son PIB à des dépenses militaires.

1988 est l’année charnière. Mikhaïl Gorbatchev, le nouveau numéro un, décide coup sur coup de retirer les troupes soviétiques d’Afghanistan, de mettre un terme définitif aux livraisons de pétrole à Madagascar et de rappeler les conseillers déployés en Éthiopie.

Le Maroc est le premier partenaire de la Russie dans le secteur alimentaire

Pour Gorbatchev et son successeur, Boris Eltsine, l’exportation de la révolution coûte décidément trop cher. La Russie ferme neuf ambassades sur le continent et réclame aux Africains le remboursement des 25 milliards de dollars qu’elle leur a prêtés depuis trente ans.

En cette fin du XXe siècle, la Russie d’Eltsine tourne le dos à l’Afrique. Définitivement ?

Poutine et business

Non, celle de Poutine repart aujourd’hui à l’offensive. Fini la solidarité socialiste entre « peuples frères ». L’heure est à la diplomatie des matières premières, aux oligarques résolus à exploiter la bauxite guinéenne ou le platine zimbabwéen.

Mais le moteur du business russe en Afrique, c’est aussi le marché des armes. Combien de pays ont, au siècle dernier, acheté des matériels militaires à la défunte URSS et ont désormais besoin de pièces détachées ou d’armements plus modernes ?

On le sait moins mais, depuis l’annexion de la Crimée et les sanctions commerciales décidées par l’Union européenne, le Maroc est le premier partenaire de la Russie dans le secteur alimentaire.

Cela dit, Poutine sait fort bien que les percées des compagnies Gazprom ou Rusal en Afrique et au Moyen-Orient ne suffiront pas à redonner à la Russie son rang de puissance planétaire.

Pour exister face aux Occidentaux, il doit s’opposer à la politique étrangère du « P3 » – États-Unis, Royaume-Uni, France –, qui a longtemps fait la loi au Conseil de sécurité de l’ONU. Il fait front en Syrie, bien sûr, mais aussi en Libye et dans les Grands Lacs.

En avril 2011, après les premières frappes aériennes franco-britanniques contre les blindés du colonel Kadhafi, Mikhaïl Marguelov, le « Monsieur Afrique » du Kremlin, s’est montré sans ambiguïté : « S’il faut déclarer la guerre à tous les dictateurs, le monde risque de basculer dans un état de guerre permanent. »

Depuis mai 2015 au Burundi, Moscou bloque avec l’appui de Pékin tous les projets de résolution déposés par Paris ou Washington contre le régime très répressif de Pierre Nkurunziza.

Le ressort essentiel de la politique russe, c’est son refus d’un monde dominé par l’Occident

N’est-ce pas choquant du point de vue des victimes ? Moscou rétorque que les droits de l’homme sont instrumentalisés par « l’Occident impérialiste » et que chaque pays a droit à sa « différence civilisationnelle »…

Vladimir Poutine allié de Jacob Zuma

Le ressort essentiel de la politique russe, c’est son refus d’un monde dominé par l’Occident. Dans ce registre, Poutine sait qu’il peut compter sur le soutien de nombre de chefs d’État africains allergiques aux « donneurs de leçons ».

Poutine et le Sud-Africain Jacob Zuma ont par exemple une commune aversion pour « l’impérialisme civilisationnel ». C’est pourquoi, en décembre 2010, le Kremlin a appuyé l’entrée de l’Afrique du Sud au sein des Bric, ce club anti-G7 créé par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine.

Mais le partenariat entre les deux pays ne se limite pas aux bonnes relations personnelles entre Poutine et Zuma. Depuis le congrès du Komintern de 1928, le Kremlin a toujours appuyé la cause noire en Afrique du Sud.

La révolution bolchevique a causé d’effroyables souffrances, mais, pour nombre d’opprimés, 1917 reste une date phare

D’ailleurs, lors de son centième anniversaire, en janvier 2012, l’ANC a longuement remercié les délégués russes venus à Bloemfontein.

Poutine aimerait bien escamoter le centième anniversaire de 1917, mais, qu’il le veuille ou non, cette révolution a soulevé chez de nombreux peuples du Sud un formidable espoir qui ne s’est pas encore dissipé.

À la fin du congrès de Bakou, en 1920, Zinoviev s’était exclamé, en paraphrasant Marx : « Prolétaires de tous les pays, opprimés du monde entier, unissez-vous ! » La révolution bolchevique a causé d’effroyables souffrances, mais, pour nombre d’opprimés, 1917 reste une date phare.

Back to Bamako

Ils ne le crient pas sur tous les toits, mais en janvier 2013, faute d’avions disponibles, les Français ont été contraints de louer des gros-porteurs russes, notamment des Antonov, pour projeter leurs troupes au Mali. Est-ce ce coup de pouce donné à l’opération Serval qui a encouragé la Russie à remettre son nez dans les affaires maliennes ?

En mars 2014, Bilal Ag Acherif, le chef des ex-rebelles touaregs du MNLA, a été reçu à Moscou par Mikhaïl Bogdanov, le « Monsieur Afrique » du Kremlin.

Vive émotion à Bamako, où l’ambassadeur russe a été convoqué par les autorités. « Cette visite ne signifie pas que mon pays reconnaît le MNLA ; il respecte l’intégrité territoriale du Mali », aurait déclaré le diplomate.

« On a été informés de cette visite avant et après, et l’on a été rassurés », confie aujourd’hui Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères.

Il n’empêche, cette démarche montre que la Russie ne s’intéresse pas seulement à l’Afrique en raison des richesses de son sous-sol.

Dans l’urgence, elle a accepté d’acheminer des soldats français au Sahel, mais, comme l’Algérie, elle ne souhaite pas qu’ils s’y éternisent.

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