RDC: une messe en mémoire d’étienne Tshisekedi prévue jeudi
Koumpeu.com–Un an après sa mort le 1er février 2017 à Bruxelles, la dépouille d’Étienne Tshisekedi n’a toujours pas été inhumée. En cause : des dissensions entre les autorités congolaises, l’UDPS et la famille biologique de l’ancien opposant, qui bloquent le rapatriement du corps en RDC.
Dans un communiqué, l’UDPS indique « qu’une messe d’action de grâce » sera célébrée jeudi à 09h30 à la cathédrale Notre-Dame-du-Congo à Kinshasa, suivie « d’activités politiques » au siège du parti à Limete. Ces « cérémonies d’hommages et de souvenir » sont à l’initiative des « familles politique et biologique » de Tshisekedi, selon le communiqué.
« Une grande déception »
Surnommé le sphinx de Limete, Étienne Tshisekedi est une figure historique de l’opposition en RDC. Il s’est d’abord illustré sous la dictature du maréchal Mobutu (1965-1997), puis au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila (1997-2001) et de son fils Joseph, qui lui a succédé à la tête du pays après son assassinat. Son fis, Félix Tshisekedi, est l’actuel président du Rassemblement de l’opposition.
« C’est une grande déception » pour l’UDPS qui n’a pas pu inhumer son leader une année après sa mort, a déclaré à l’AFP le secrétaire général de ce parti, Jean-Marc Kabund, qui en a rejeté la responsabilité sur le pouvoir en place : « Ils ont peur de faire face à une révolte populaire qui ferait tomber le régime ».
Un climat politique très tendu
L’annonce de cette messe intervient dans un climat politique très tendu en RDC, où une dizaine de personnes ont été tuées les 31 décembre et 21 janvier dans la répression des marches interdites organisées à l’appel d’un collectif catholique.
Les catholiques demandent entre autres au président Kabila de déclarer publiquement qu’il ne briguera pas de troisième mandat. Une question éludée par l’intéressé lors de sa conférence de presse organisée vendredi dernier.
Au cours de celle-ci, le chef de l’État congolais a accusé l’opposition de proposer un « saut dans l’inconnu » au lieu de défendre le processus électoral qui doit déboucher sur la prochaine présidentielle devant permettre d’élire son successeur.
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