RDC: Le président Félix Tshisekedi nomme Sylvestre Ilunga Ilunkamba Premier ministre

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Ça y est! Après quatre mois d’attente, le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a nommé un Premier ministre au profil très singulier: il a été proposé par son prédécesseur Joseph Kabila pour former un gouvernement de coalition.

Ce même lundi, un poids lourd de l’opposition, Moïse Katumbi, s’est rappelé au bon souvenir de l’alliance Tshisekedi/Kabila, avec un retour d’exil triomphal devant des dizaines de milliers de partisans dans son fief de Lubumbashi (sud-est).

Le Premier ministre s’appelle Sylvestre Ilunga Ilunkamba, il est âgé de 78 ans d’après son entourage. Il a été nommé en vertu de “l’accord politique” entre les coalitions de MM. Tshisekedi et Kabila, a déclaré le porte-parole du chef de l’Etat.

Un accord politique qui donne toute sa saveur à l’“alternance” en RDC saluée ce même lundi à Kinshasa par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Devant la presse, le nouveau Premier ministre a remercié le chef de l’Etat et son prédécesseur Joseph Kabila, “qui m’a proposé comme Premier ministre en m’assurant de sa confiance”.

“Je considère ma nomination comme une lourde responsabilité en ce moment crucial de l’Histoire de notre pays”, a-t-il ajouté.

Trait d’union entre Kabila et Tshisekedi

M. Ilunga Ilunkamba était jusqu‘à présent en retrait de la vie politique à la tête de la Société nationale des chemins de fer congolais (SNCC).

Ce docteur en sciences économiques a été quatre fois vice-ministre et deux fois ministre au Plan et aux Finances, selon la présidence, qui a dû rafraîchir la mémoire des Congolais: il a commencé sa carrière à l‘époque de l’ex-dictateur Mobutu Sese Seko (1965-1997).

Ce vieux routier doit faire le trait d’union entre M. Tshisekedi, proclamé vainqueur de l‘élection présidentielle, et M. Kabila, qui conserve tous les autres leviers du pouvoir, à commencer par une large majorité au Parlement.

Il doit maintenant former un gouvernement où les partisans de M. Kabila devraient être majoritaires, puis solliciter la confiance de l’Assemblée nationale.

AFP

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