Quand la conscience de l’Autorité est troublée

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C’est dans les situations de crise que la grandeur interne des États se révèle, quand ils sont jetés malgré eux dans le dénuement.

Mais tout ce qui n’est pas bâti sur la vérité ne peut résister longtemps.
Cela nous conforte dans ce que disait le président Ousmane SONKO:  « personne ne pourra me condamner dans ce dossier […] »

Après un silence radio du Président de la République sur les événements qui ont suivi le verdict du 1er juin 2023, l’effroi,
la trouille, a fini de s’emparer du pouvoir.

En effet, après la diffusion de vidéos qui ont chargé et incriminé les forces de défense et de sécurité, l’Etat a oscillé devant la pression nationale et internationale sous l’effet du formidable travail abattu par Me Juan Branco.

Sous la coercition, le ministre de l’Intérieur est monté au créneau avec des explications calamiteuses pour dédouaner le gouvernement.
Des experts en communication et des non spécialistes ont aisément décelé les amalgames dans les propos, sans fondement scientifique, qui ont été servis au peuple sénégalais.

De plus, avec la production d’un livre blanc de sept pages édité in extenso jonché de répétitions inutiles et un argumentaire léger, hérissé de contre vérités, l’Etat s’est mis à nu.
En réalité, il est très secoué et cela est perceptible à travers la mine et le ton du discours de la Ministre des Affaires étrangères, qui en voulant défendre l’indéfendable a perdu ses talents d’avocat de renommée ainsi que son éloquence légendaire. Elle est apparue dans la robe de l’avocat (e) du diable.

Le comble sera au rendez-vous, lorsque quatre mousquetaires décidèrent de faire une riposte à la déclaration des nations unies et des menaces de l’opposition quant à la poursuite de l’Etat du Sénégal devant les tribunaux comme la CPI (Cour Pénale internationale).
Dans cette entreprise de vouloir coûte que coûte battre en brèche les dénonciations de l’opposition sur les exactions et pertes en vies humaines commises par des nervis recrutés par le parti au pouvoir, la majorité s’est dispersée de peur d’être condamnée par la communauté internationale et, par conséquent, ils tirèrent à hue et à dia.

Ces précipitations ont révélé des écarts monstrueux entre les discours des responsables.
Dans un déploiement écervelé, l’équipe de communication du gouvernement a fait éruption, le mensonge en bandoulière.

Cet état de fait a entraîné les autorités dans une situation inconfortable qui les rend grotesques, embarquant ainsi l’Etat dans la pirogue « Samba Laobé Ndiaye».
Mais dans ce pays, le ridicule ne tue pas, mais il fait vivre honteusement.

Matar SENE,

Membre du bureau politique national de PASTEF et Coordonnateur communal de PASTEF Diourbel.

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