Présidentielle de 2019: Portrait des 5 candidats

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A quelques heures du verdict du Conseil constitutionnel pour la validation définitive des candidatures, Rewmi Quotidien vous dresse le portrait-robot des 5 candidats qui vont participer à la prochaine présidentielle. Il s’agit de Macky Sall, Ousmane Sonko, Idrissa Seck, El Hadj Issa Sall et Madické Niang. Si nous avons choisi ces 5 candidats, c’est parce qu’il nous revient, de sources dignes de foi, que ces 5 candidatures seront validées par les 7 sages. Et, que les candidatures de Khalifa Sall et Karim Wade seront rejetées.

Macky Sall en quête d’un second mandat

Macky Sall est un homme d’État sénégalais, né le 11 décembre 1961 à Fatick, président de la République du Sénégal depuis 2012. Au sein d’une famille de six enfants, Macky Sall est élevé dans la région de Fatick puis dans le Fouta Toro par son père, Amadou Abdoul Sall, manœuvre dans la fonction publique, puis gardien, et sa mère, Coumba Thimbo, vendeuse d’arachides. Macky Sall fréquente les maoïstes au lycée de Kaolack, par le truchement de son beau-frère, puis entre durant ses études à la faculté de Dakar, dans le mouvement marxiste-léniniste, And-Jëf, auprès de Landing Savané. Il s’en éloigne rapidement, ne partageant pas l’idée du mouvement, ni la stratégie de Savané de boycott du scrutin de 1983 contre le PS, lors duquel il vote pour le libéral Abdoulaye Wade. Il adhère à la fin des années 1980 au Parti démocratique sénégalais (PDS) de Wade qui le repère. En 1998, il est secrétaire général de la Convention régionale du PDS de Fatick depuis 1998 et président de la cellule Initiatives et Stratégies. Il sera nommé tour à tour ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Hydraulique, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Premier ministre qu’il occupe jusqu’au 19 juin 2007, détenant le record de longévité des Premiers ministres de Wade. Il sera élu président de l’Assemblé nationale en 2007 avant de démissionner le 9 novembre 2008, du Parti démocratique sénégalais (PDS). La même année, il créa son parti, Apr. Candidat de la coalition « Macky 2012 », il gagne l’élection présidentielle de 2012, devenant le 4e président du Sénégal.

Idrissa Seck, la renaissance

Idrissa Seck est un homme d’État sénégalais, né le 9 août 1959 à Thiès, ancien Premier ministre, ancien maire de Thiès et actuel Président du Conseil départemental de Thiès. Après avoir fait ses classes à l’école coranique, Idrissa Seck intègre l’école Randoulène Sud 2 de Thiès où il effectue son cycle primaire puis le collège Saint-Gabriel de Thiès pour son cycle secondaire, sanctionné par le baccalauréat en 1981 (après un échec en 1980. Boursier, il intègre la classe préparatoire à l’École des hautes études commerciales de Paris (HEC) du lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés en France puis en 1983, Sciences Po, en section « Économie et Finance » de l’université de Princeton où il est étudiant à la Woodrow Wilson School of Public and International Affaires. Longtemps considéré comme le dauphin du président Wade, Idrissa Seck est incarcéré à la prison centrale de Dakar, le 23 juillet 2005. Idrissa Seck bénéficie, au début de l’année 2006, tour à tour d’un non-lieu et libéré discrètement le 7 février 2006 après 199 jours de prison. Le 4 avril 2006, Seck annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2007 et appelle à la création d’une large coalition autour de sa personne pour mettre fin au régime Wade. Il est le chef du parti Rewmi. Le 22 janvier 2007, il réintègre le Parti démocratique sénégalais. Seck finit deuxième avec 14,86 % des voix, lors du premier tour, derrière Abdoulaye Wade (55,90 %). Idrissa Seck sous la bannière de son parti politique Rewmi se présente à l’élection présidentielle de 2012. À l’issue du premier tour, Idrissa Seck obtient 7 %. Aujourd’hui la configuration politique sénégalaise fait d’Idrissa Seck le leader de l’opposition avec  l’invalidation des candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade.

Ousmane Sonko, la surprise du chef

Ousmane Sonko est un homme politique sénégalais né le 15 juillet 1974 à Thiès. Il est le président du parti PASTEF et est député depuis juillet 2017. Il grandit principalement en Casamance puis effectue ses études supérieures à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, où il obtient une maîtrise en droit public en 19991. Il entre ensuite comme major à l’école nationale d’administration. A sa sortie de l’ENA en 2001, il intègre le centre des services fiscaux de Pikine. Trois ans après, il crée le Syndicat Autonome des Agents des Impôts et Domaines dont il est le premier secrétaire général d’avril 2005 à juin 2012, avant de devenir Secrétaire général honoraire de juin 2012 à août 20162. A cette période, il commence à critiquer le gouvernement et accuse l’Etat d’anomalies fiscales et budgétaires en mettant en cause le président Macky Sall. Suite à cela, il est radié de l’Inspection générale des impôts et domaines en août 2016 pour manquement au devoir de réserve. Président du parti politique Pastef créé en 2014, il est élu député à l’Assemblée nationale du Sénégal aux élections législatives de 2017. En janvier 2018, il sort le livre Pétrole et gaz au Sénégal. Chronique d’une spoliation  où il accuse le Président et son entourage de malversations dans la gestion des ressources naturelles du pays. En septembre 2018, il publie un livre programmatique, Solutions, dans lequel il livre un diagnostic des problèmes sociaux et économiques du Sénégal, déclinant ses propositions.

Le Pur d’Issa Sall, un parti très organisé

Le Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) est un parti politique sénégalais, dont le coordonateur national est El Hadji Issa Sall, directeur de l’Université du Sahel. Le parti a été créé officiellement en 1998. Les valeurs et principes du PUR Le sigle PUR signifie Parti de l’Unité et du Rassemblement. C’est un parti politique créé à Dakar le 3 février en 1998 dans le respect des lois et règlements en vigueur au Sénégal. Le slogan du Parti est « Vérité ». Il a pour devise « Justice – Développement – Solidarité ». Ce slogan et cette devise reposent sur les principes d’un idéal de justice sociale et de solidarité nationale. Le PUR œuvre pour l’édification d’une société juste et prospère soutenue par un développement intégral et intégré. Cette vision s’inscrit dans une logique d’unification de toutes les couches sociales et de rassemblement de toutes les forces vives de la nation pour l’avènement d’une société sénégalaise bâtie sur le respect de ses valeurs et de sa culture.

Madické Niang, l’homme de consensus

Madické Niang, né à Saint-Louis le 25 septembre 1953, est un avocat et un homme politique sénégalais. Ministre de la Justice dans plusieurs gouvernements, il est ministre des Affaires étrangères entre le 1er octobre 2009 et le 3 avril 2012. Au sortir du lycée Charles de Gaulle de St-Louis, il entre en faculté de droit à l’Université de Dakar, avant de s’en faire exclure pour faits de grèves à répétition. Il file à Abidjan se refaire et santé intellectuelle et cursus universitaire, et en revient bardé de ses diplômes de droit, choisit d’emprunter la voie du privé en devenant avocat. Madické Niang s’inscrit ainsi au barreau de Dakar et défend les intérêts de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) entre autres clients réputés. Mais ses heures de gloire, il va les connaître avec celui qui deviendra son mentor et ami quoique confrère : maître Abdoulaye Wade, turbulent opposant de Senghor puis de Abdou Diouf, qu’il défend sans arrêt et protège des geôles dans lesquelles le pouvoir de Diouf ne cesse de vouloir l’enfermer. L’affaire de l’assassinat de Maître Babacar Sèye, dans laquelle l’opposant Wade est cité, acquiert une dimension internationale. Il est un indéfectible mouride, jusqu’à la caricature, et s’est dernièrement ému, lorsqu’il a senti quelque peu décrié son rôle de missi dominici officiel entre le pouvoir libéral de Me Wade et Touba, la capitale du mouridisme. Il est de toutes les négociations entre Dakar et Touba. Avec la candidature compromise de Karim, Madické a finalement annoncé sa candidature pour la présidentielle de février 2019. Au sein de son entourage où l’on présente sa candidature comme «alternative», l’annonce prend des allures de dribble politique magistral à l’encontre de celle adoubée de Karim Wade au sein d’un PDS au bord de l’implosion.

M. BA

rewmi

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