MAMADOU LAMINE DIALLO, DÉPUTE: « LA CASAMANCE PIÉGÉE PAR LA MAUVAISE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES »

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KOUMPEU.COM–Le président du mouvement Tekki pense que la racine du mal dans la tuerie de Boffa Bayotte se trouve dans la mauvaise gestion des ressources naturelle. Selon le député Mamadou Lamine Diallo face à la contrainte de la Gambie, du point de vue de la continuité du territoire, l’économie de la verte Casamance a peu à peu disparu pour finir dans la pauvreté généralisée. Cette situation s’explique selon lui par le fait que les élites sénégalaises ont toujours rejeté le principe selon lequel on se développe avec ses voisins. Le parlementaire note une faiblesse de l’investissement dans cette partie sud du Sénégal. Il relève par exemple la remontée du sel qui a freiné la culture du riz, or, pour le président Macky Sall, regrette-t-il, la réhabilitation des barrages antisel n’est pas une priorité. De cette économie verte s’est substituée alors selon M. Diallo une économie souterraine fondée sur le trafic du bois, de drogue et l’exportation des noix d’acajou via la Gambie et la Guinée Bissau. Par conséquent, les acteurs bénéficiaires de cette économie n’ont aucune raison que cela change d’une part.

 Restons avec le député, Mamadou Lamine Diallo explique l’assassinat de 13 coupeurs de bois à Boffa Bayotte par le souci de protection de la forêt par les membres du Mfdc parce qu’elle reste leur seule source de revenu. C’est pourquoi argumente le député, le Front sud du Mfdc dont la base arrière est en Guinée Bissau s’intéresse à la noix d’acajou et surveille les forêts de la zone de Nyassia. Or, renseigne Mamadou Lamine Diallo, il y a un trafic de bois dans ces forêts vers Dakar et les autres régions via Ziguinchor. Il lie ainsi ces évènements tragiques à la coupe du bois dans ces forêts de Nyassia. Quant au front Nord du Mfdc, lui, était adossé au régime de Yaya Jammeh. Il en conclut que cette attaque meurtrière est un problème politique et non militaire parce que l’armée patriote a fait son travail. Pour le président du mouvement Tekki, au-delà des discours sur la paix et le financement de négociateurs professionnels, il est temps de se pencher sur l’économie politique de la Casamance pour sortir du piège de la mauvaise gestion des ressources naturelles. A l’en croire, ce travail relève du patriotisme économique.
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