Supérieur dans l’impact physique, plus tranchant offensivement, Liverpool a cuisiné le Bayern, rapidement mené en seconde mi-temps et incapable de refaire son retard.

Bayern Munich 1-3 Liverpool

Buts : Matip, (39e, CSC) pour le Bayern // Mané (26e, 84e), Van Dijk (69e) pour Liverpool

Vu de loin, la différence s’est faite au niveau des tripes et des jambes. Le Bayern avait du ballon, un collectif joliment huilé, mais voilà qui était bien trop lisse, bien trop gentil même, pour se frotter à ce Liverpool-là. Plus agressifs, plus directs dans leurs offensives, les poulains de Klopp sont décidément des prédateurs d’une autre espèce. Du genre qui griffent les premiers, à l’image de l’ouverture du score de Mané. Puis qui attendent leur heure, pour ensuite avaler leur proie, finalement digérée trois buts à un. Voraces, tout simplement.

Silence, ça tourne

Premier constat rassurant : après un match aller pas beaucoup plus passionnant qu’un season final de Louis la Brocante, les deux équipes ont enfin décidé de se mettre au niveau d’une affiche qui sent bon le blockbuster. Une super production où les acteurs du Bayern prennent plus volontiers la lumière des projecteurs en début de match. Alcántara s’échauffe les gambettes en envoyant une première fusée au-dessus de la barre d’Alisson, avant que Lewandowski ne fasse son cinéma, en s’effondrant dans la surface après un léger contact avec Van Dijk. L’arbitre ne gobe pas l’appât, et Liverpool en profite pour mettre les pattes sur le script d’une partie où les Reds ont jusqu’ici été trop passifs. Salah commence à faire mumuse avec tous les Munichois qui s’aventurent sur son côté droit, le milieu de Liverpool retrouve du souffle et des idées, et les supporters bavarois commencent logiquement à avaler leur pinte de bière de traviole.

Le Barça baffe Lyon

Forcément, Mané, lancé par une balle longue millimétrée de Van Dijk, s’en va tournicoter autour d’un Neuer sorti trop tôt de ses bois, pour ensuite conclure son affaire d’une subtile balle piquée. Pas dégueulasse, mais le Bayern sait que le long métrage du soir n’en est alors qu’à son premier rebondissement : les Munichois en ont toujours dans le bide, retrouvent du souffle sur les ailes, en s’appuyant notamment sur un Ribéry hyperactif et très juste techniquement. Mais c’est finalement Gnabry, en faussant compagnie à Robertson, qui est à l’origine de l’égalisation. L’ailier munichois centre ensuite pour Lewandowski, et Matip, pressé comme un citron, se retrouve obligé de balancer le ballon dans ses propres filets.

Ribéry, exemplaire, mais trop seul

Pourtant, les Bavarois débranchent la prise en début de second acte. C’est Liverpool qui reprend alors la sphère et dicte le tempo de la partie. La baston tourne à l’empoignade joliment chiadée, techniquement maîtrisée, mais un chouia plan-plan. Finalement, seul Ribéry côté allemand semble capable de mettre un petit peu de bordel pour tenter de pimenter l’ensemble. Kovač décide pourtant de sortir son papy flingueur, remplacé par Coman. Problème : rien ne bouge, le Bayern se regarde les chaussettes et Liverpool continue de pousser petit à petit.

Finalement, la patience des Reds finit par payer : Milner envoie un corner sur le crâne de Van Dijk, qui zigouille Neuer de près. Voilà les Bavarois dans une sacrée mouise, et il est désormais trop tard, beaucoup trop tard, pour s’en dépêtrer. Liverpool s’en régale, Salah balance une merveille d’extérieur du pied pour Mané, qui n’a plus qu’à effleurer du crâne la balle pour tuer le suspense. Le Bayern, miniaturisé sur sa pelouse, se fait tout petit et ne peut plus qu’attendre la fin de la partie. Liverpool, désormais en quarts de C1, n’en sort que plus grandi et se porte plus que jamais candidat à la victoire finale.

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