«L’islam n’a pas sa place en Allemagne», les déclarations-chocs du ministre de l’Intérieur allemand

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dpatopbilder - Bayerns Ministerpräsident Horst Seehofer (CSU) spricht am 31.03.2017 in Berlin mit Journalisten der Deutschen Presse-Agentur. (zu dpa vom 01.04.2017) Foto: Kay Nietfeld/dpa +++(c) dpa - Bildfunk+++

Koumpeu.com–« Non. L’islam n’a pas sa place en Allemagne. L’Allemagne est marquée par le christianisme. Le dimanche chômé, les jours fériés chrétiens et les rituels comme Pâques, la Pentecôte ou Noël en font partie », a ainsi déclaré Horst Seehofer, nouveau ministre de l’Intérieur et de la patrie, patron de l’Union chrétienne démocrate (CSU), parti allié de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel.

Dans un entretien au quotidien Bild, il estime ainsi que si les musulmans vivant dans le pays en «font évidemment partie», ils ne doivent pas vivre «à côté ou contre» les Allemands. Ces propos sont aux antipodes de ceux tenus par Angela Merkel qui, en 2015, avait estimé que «l’islam fai[sait] désormais partie de l’Allemagne», pensant trancher le débat dans un pays qui compte quatre millions de musulmans, en majorité des travailleurs immigrés, principalement d’origine turque. La prise de position de la chancelière intervenait aussi au moment de l’arrivée dans le pays d’importants flux migratoires.

«C’est le premier épisode d’une longue série avant les régionales bavaroises : Horst Seehofer lit le programme de l’AfD [Alternative pour l’Allemagne]», a réagi Beatrix von Storch, une des figures de la formation anti-immigration qui a obtenu un score historique aux dernières élections.

La position de Seehofer n’est néanmoins pas une surprise. Très hostile à la politique migratoire d’Angela Merkel qui a ouvert l’accès à l’Allemagne en 2015 et 2016 à plus d’un million de migrants, il a arraché dans le contrat de gouvernement actuel un plafond de 180 000 à 220 000 demandeurs d’asiles accueillis par an. En outre, sa formation politique a pâti, lors des dernières élections, de la politique migratoire mise en place par la CDU, son allié de toujours, et que les électeurs du parti bavarois jugeaient en grande majorité trop laxiste. Nombre d’entre eux s’étaient alors tourné vers l’AfD.

 

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