Libye : 8 morts dans un attentat suicide dans l’est (hôpital et sécurité)
koumpeu.com–Au moins huit personnes, dont des civils, ont été tuées et huit autres blessées jeudi soir dans un attentat suicide contre un barrage de sécurité, dans l’est de la Libye, selon des sources hospitalière et des services de sécurité.
Un kamikaze a fait exploser son véhicule à un barrage tenu par des forces loyales au maréchal Haftar, à l’entrée est de la ville d’Ajdabiya, à 840 km à l’est de Tripoli, a indiqué à l’AFP le général Fawzi al-Mansouri, un haut responsable local de sécurité.
“Cinq personnes étaient décédées à leur arrivée à l’hôpital peu après l’attentat”, a indiqué à l’AFP une source de l’hôpital publique de la ville.
Trois parmi les onze blessés admis dans l‘établissement ont succombé plus tard à leurs blessures, a ajouté cette source sous couvert de l’anonymat.
“Il y a des civils parmi les morts et les blessés”, a précisé général Mansouri.
Les victimes civiles étaient de passage au moment de l’attaque qui n’a pas été revendiquée jusqu’ici, a-t-il indiqué, ajoutant que le véhicule transportait une lourde charge explosive.
Il s’agit de la deuxième attaque du genre en moins d’un mois dans cette région. Un premier attentat suicide revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) avait fait trois blessés le 9 mars à 60 km au sud d’Ajdabiya.
Malgré la perte de son fief de Syrte, dans le nord du pays, en décembre 2016, l’EI reste actif notamment dans le centre et le sud de la Libye.
Le 21 février, trois membres des forces loyales au maréchal Haftar ont été tuées dans un attentat revendiqué aussi par l’EI, dans la région de Waddan (centre).
La Libye est déchirée par des luttes de pouvoir et minée par une insécurité chronique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Elle est dirigée par deux autorités rivales. A Tripoli, le gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par la communauté internationale et un cabinet parallèle installé dans l’est du pays et soutenu par le maréchal Khalifa Haftar à la tête de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL).
AFP
koumpeu.com