Ce vendredi, une rumeur annonçant la liberté provisoire de Laurent Gbagbo a créé une liesse populaire dans plusieurs quartiers de Yopougon, commune au nord-ouest d’Abidjan. 24 heures après cette “fête”, Laurent Gbagbo n’est toujours pas libre. Les oreilles restent tendues du côté de la Cour pénale internationale d’où le verdict devrait provenir. Les juges de la CPI devraient faire connaître leur réponse dans les prochains jours.

Ceux qui croyaient en une libération de Laurent Gbagbo ce vendredi 14 décembre 2018 devront se rétracter et faire avec une profonde désillusion. L’ancien président Ivoirien et son ministre Charles Blé Goudé sont toujours gardés prisonniers à la Haye.

L’audience convoquée en urgence par les juges de la CPI depuis jeudi tarde encore à faire connaître son verdict.

Les différentes parties ont été informées que la sentence des juges leur sera transmise par courrier “avant la fin de l’année”, rapporte RFI qui cite sa correspondante à la Haye, siège de la cour pénale Internationale.

Une annonce qui refroidit les ardeurs des partisans des deux Ivoiriens qui célébraient ce vendredi, leur libération. Une rumeur annonçant la sortie de prison des deux accusés s’est répandue comme une traînée de poudre dans les rues d’Abidjan, et de plusieurs villes de la Côte d’Ivoire. Les réseaux sociaux n’y ont pas échappé. C’est d’ailleurs sur Facebook que l’ex première dame ivoirienne, simone Gbagbo a fait l’annonce de la libération de son mari devant des journalistes, avant de se rétracter finalement et de retirer le film de son compte officiel.

En tout état de cause, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, ainsi que leurs milliers de partisans seront informés de la décision prise par les juges avant le 31 décembre 2018, soit dans moins de deux semaines. Pour le moment, l’heure est encore aux prières de tout genre, et l’espoir reste encore palpable pour certains partisans. “Ce n’est que partie remise, si la première dame elle même (Simone Gbagbo, ndlr) en a parlé, c’est qu’il y a bien quelque chose dans ce sens. Mais nous attendons la confirmation de la CPI, et nous pensons que cela ne devrait plus tarder” a confié à Afrikmag, un militant visiblement confiant, à Cocody, non loin de la résidence du couple Gbagbo.