Notre société, comme d’ailleurs beaucoup d’autres, est gagnée par le syndrome du mensonge pathologique, qui est un trouble  psychiatrique s’expliquant souvent  par le désir intense de stimuler son estime de soi, en se présentant comme une victime ou un héros. Notre univers politique est ainsi plein de menteurs pathologiques. Les menteurs pathologiques sont très doués. Il faut faire très attention pour déceler les incohérences de leurs mensonges, car ils sont fort capables de convaincre et entrainer, pour ne pas dire envoûter, leurs proches dans leurs mensonges, suscitant l’intérêt, la compassion destinée à faire parler d’eux.

Mais comme on dit : trop, c’est trop. Ces menteurs pathologiques très souvent politiciens et leaders d’opinion, aiment à s’étendre avec une complaisance qui frise le mépris sur leur misère supposée virtuelle ou réelle, et reviennent constamment au peuple considéré comme  médecin agréé  lors des consultations populaires.

Pourtant, la crédulité de notre peuple, si tant est qu’elle existe, ne doit pas être un champ d’expérimentation pour les menteurs pathologiques qui pensent qu’ils peuvent se mettre dans la peau du peuple qui digérerait alors allègrement leurs mensonges.

Conserver le pouvoir ou chercher, coûte que coûte, à s’en s’approprier, conduit  très souvent à  cette  pathologie où  le peuple est pris comme une balle de ping-pong.

Une part du peuple tient vraie telle histoire alors qu’une part du peuple  la tient fictionnelle.

Et personne n’y gagne par la faute de menteurs pathologiques très brillants, qui incrustent des marqueurs de fictionnalité, des germes dissolvants perturbateurs dans le peuple.

George Bernard Shaw, peut-être avec Goebbels, avait raison quand il enseignait qu’il fallait  mentir, toujours mentir, car plus le mensonge est gros, plus il est cru.

Ces deux hommes ont inspiré nos menteurs pathologiques institutionnalisés.

Et Bernard Shaw enseignait lui aussi qu’il est dangereux d’être sincère, à moins d’être également stupide.

A chacun de juger, car chez nous, dans nos familles, dans nos lieux de travail, dans les  espaces de création littéraire et pédagogique, dans les espaces religieux, politiques, sportifs, il y a de magnifiques menteurs.

Il ne faut surtout pas  se tromper de cible  dans les temps d’évaluation. Il y va de notre civisme et de notre émergence dans l’histoire.

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