L’Algérie poursuit sa « chosification » des Africains et leur interdit les bus et les taxis

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Pendant la seconde guerre mondiale, pour reconnaître les juifs, les Nazis leur avaient imposé de porter une étoile jaune sur la poitrine. La suite, on la connaît, puisque 6 millions d’Européens de confession ou d’origine israélite ont été brûlés dans les fours crématoires du régime hitlérien.

En Algérie, on s’achemine peut-être vers une « solution finale » contre les migrants africains, puisqu’on va de déclarations scabreuses en actes racistes du gouvernement, sans que les diplomates africains ne lèvent le moindre petit doigt. A ce rythme, il ne serait pas étonnant que, dans quelques mois, les migrants d’origine subsaharienne fasse l’objet d’actes criminels coordonnés soit de la part du gouvernement, soit de la population, comme cela a été d’ailleurs le cas dans le passé.

En tout cas la dernière décision prise par le ministre des Transports du gouvernement d’Ahmed Ouyahia tend à accréditer cette thèse. Ce n’est pas étonnant, puisque le ministre algérien n’a jamais caché son racisme anti-africain, lui qui déclarait, alors qu’il était chef de cabinet de la Présidence, que « les Africains sont source de crimes, de drogues et de plusieurs maladies ».

Cette décision du ministère des Travaux publics et des transports interdit aux propriétaires de taxis et de bus d’embarquer dans leurs véhicules des Subsahariens, « sous peine d’exposer les contrevenants au retrait définitif de la licence d’exploitation », écrit un site de propagande. Il s’agit d’une mesure dont l’unique but est de rendre la vie difficile aux africains vivant dans le pays en vue de les dissuader d’y résider.

De toutes les manières, le gouvernement d’Ouyahia n’a pas attendu d’officialiser cette interdiction pour agir. Depuis quelques jours, l’Armée nationale du peuple mène une véritable traque contre les Subsahariens au sud du pays et en provenance du Mali et du Niger. Plusieurs d’entre eux sont ensuite expulsés vers leur pays d’origine.

Au-delà de la démarche raciale et des actes que ne cesse de poser le gouvernement algérien, il y a lieu de noter la stigmatisation des migrants. Le vocable officiel utilisé donne froid dans le dos et ne manquera pas d’agir sur la perception qu’a l’Algérien moyen du Subsaharien. Après qu’on les ait associés à plusieurs reprises au « sida », aux « maladies », à la « drogue » et au « crime » et qu’un Premier ministre ait affirmé qu’on les « recensera et les vaccinera », quel regret aura l’Algérien à commettre l’irréparable contre ces personnes « chosifiées »?

C’est déjà arrivé en Ouargla où 18 Subsahariens détenus dans un camp de concentration ont été brûlés vifs. Cela a également été le cas à Béchar en mars 2016 où des centaines d’Algériens se sont rués à coup de pierres contre de pauvres migrants. Le prochain incident pourrait avoir un bilan beaucoup plus lourd. Que les Africains se le tiennent pour dit!

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