Extensions du 5G: après Trump, Boris Johnson coupe les ponts avec Huawei

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Le gouvernement britannique a annoncé, mardi, qu’il allait exclure le géant chinois des équipements télécoms Huawei de son réseau 5G. Le pays pointe du doigt des risques pour la sécurité.

Alors que l’entreprise chinoise était en pôle position sur le dossier, le gouvernement du premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est, enfin, rétracté. En effet, l’achat de nouveaux équipements Huawei est interdit, dès la fin 2020, et les équipements existants devront être retirés, d’ici à 2027, a déclaré le ministre chargé de la Culture et du Numérique, Oliver Dowden, à la chambre des Communes.

Cette décision issue d’une réunion du Conseil de sécurité nationale (NSC), présidée par le Premier ministre conservateur, Boris Johnson, constitue un revirement spectaculaire de l’exécutif anglais, qui, malgré les pressions de Washington, avait, en janvier dernier, confié une partie du projet à l’entreprise sise à Shenzhen.

« Le meilleur moyen de sécuriser notre réseau est que les opérateurs cessent d’utiliser les équipements Huawei pour construire le futur réseau 5G britannique« , a souligné le ministre. Londres était soumis, depuis des mois, à des fortes pressions de l’administration Trump, qui accuse Huawei d’espionnage pour le compte de Pékin, ce que nie le groupe chinois.

Selon Oliver Dowden, les sanctions américaines imposées, en mai, au géant chinois, destinées à couper l’accès de Huawei aux semi-conducteurs fabriqués avec des composants américains, ont pesé dans la décision britannique.

Cette décision intervient, alors que Londres et Pékin sont à couteaux tirés sur la situation politique de Hong Kong, ex-colonie britannique. Pékin a imposé une loi de sécurité nationale sur le territoire semi-autonome de sept millions d’habitants. Londres dénonce la mesure et défend le principe d’un Etat deux système.

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