Et maintenant, qui voudra de Thomas Tuchel ?

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Alors qu’il quittera officiellement le Bayern Munich à l’issue de la saison, Thomas Tuchel va vite devoir se poser pour réfléchir à son avenir. Car les opportunités risquent de se réduire chez les cadors européens…

À 50 ans, Thomas Tuchel présente un CV sportif relativement dense, qui ferait sans doute pâlir d’envie plus d’un entraîneur. Depuis ses débuts à Mayence en 2009, lorsqu’il avait été propulsé à la tête de l’équipe première alors qu’il dirigeait les U19 du club, le technicien allemand s’est bâti une solide réputation sur le continent. Que ce soit à Dortmund, son passeport d’entrée pour l’Europe, au PSG, sa première expérience étrangère, ou à Chelsea, le zénith de sa carrière, le Bavarois de naissance a montré sa capacité à entraîner les autres dans les étoiles, parfois même dans la poussière.

Et ce n’est pas sa dernière expérience en date, au Bayern Munich, qui accréditera la thèse contraire. Après avoir remporté tous les trophées nationaux possibles avec le PSG entre 2018 et 2020, ainsi que la Ligue des Champions avec Chelsea en 2021 (il avait chuté en finale un an plus tôt en finale avec le PSG face au Bayern Munich), Tuchel avait regagné l’Allemagne en mars dernier, six ans après l’avoir quittée. S’il n’avait pas l’intention de choisir les lignes de son palmarès en signant au Bayern, où l’on a pris l’habitude d’anéantir ses adversaires avec une forme de plaisir sadique depuis plus de 10 ans, «TT» a plus eu l’embarras que le choix. Une Bundesliga décrochée sur le gong la saison dernière, mais surtout, des polémiques.

Des clubs plus frileux à l’idée de l’embaucher ?

Cette saison, Tuchel traverse probablement la période la plus pénible de sa carrière. Largué par Leverkusen en Bundesliga, humilié par un club de troisième division en Coupe d’Allemagne, battu par la Lazio en 1/8e de finale aller de Ligue des Champions, engagé dans un conflit ouvert avec sa direction et une partie de son vestiaire, le natif de Krumbach vit des heures compliquées, et c’est ce qui a poussé le Bayern à mettre un terme à leur collaboration à l’issue de la saison. Les tensions sur fond de désaccords, elles, sont d’ailleurs souvent venues polluer ses dernières expériences, que ce soit au PSG, avec Leonardo, à Chelsea, avec sa direction et plusieurs joueurs, et donc au Bayern.

Lors de ses dernières piges, Tuchel a aussi souvent diffusé la sensation d’une lassitude de plus en plus précoce. En décembre 2020, deux ans après son arrivée à Paris, il avait manifesté son éreintement vis-à-vis des enjeux politiques gravitant autour du club, se plaignant de son rôle qui s’apparentait plus à celui «d’un ministre des Sports» que d’entraîneur du PSG. Même son de cloche à Chelsea où il avait répété ne pas apprécier les responsabilités lui étant conférées sur le mercato, ce qui impliquait des contacts quotidiens avec les nouveaux actionnaires. À Munich, moins d’un an après sa signature, il s’est fendu de plusieurs sorties fatalistes dans la presse : «je n’ai plus envie de dire qu’on s’entraîne bien, plus personne n’y croit. On doit interroger les joueurs», avait-il soufflé quelques jours avant que son départ soit acté.

Le Barça sur le dossier, des opportunités en Premier League ?

À 4 mois de la fin de son contrat, Tuchel garde de la latitude pour préparer son avenir, loin de Munich. S’il avait un temps été associé au Real Madrid, cette porte s’est désormais refermée avec la prolongation de Carlo Ancelotti. En Espagne, c’est plutôt du côté de Barcelone qu’il aurait désormais des chances de rebondir. En janvier, il avait d’ailleurs réaffirmé son intention de rejoindre l’Espagne dans le futur : «partir à l’étranger me plairait à nouveau. L’Espagne a un championnat extraordinaire. De mon point de vue, et d’après mon expérience de travail avec les Espagnols, ils se caractérisent par une énorme confiance en eux.» Une sortie qui n’a pas manqué de faire réagir de l’autre côté des Pyrénées, alors que Xavi délaissera son poste à l’issue de la saison. D’ailleurs, Mundo Deportivo révélait début février que l’Allemand s’était même déjà offert au Barça en vue de la saison prochaine.

Mais à l’exclusion de l’Espagne, quelle autre porte serait susceptible de s’ouvrir à Tuchel ? Certainement pas la France, où Paris compte sur Luis Enrique, ni l’Italie, où l’Inter Milan, la Juventus et l’AC Milan n’ont jamais été associées à son nom, ni de près, ni de loin. En Premier League en revanche, Manchester United pourrait bien rechercher un nouvel entraîneur avec l’arrivée d’INEOS, comme le souligne The TelegraphBILD va encore plus loin et affirme que le club mancunien est la priorité de l’entraîneur, alors qu’Erik ten Hag a vu son crédit s’épuiser cette saison. Liverpool, avec le départ de Klopp à l’issue de la saison, devra également se trouver un nouveau chef de file cet été. Si Xabi Alonso se dégageait comme le grand favori pour le poste, comme nous vous le révélions, le Bayern Munich entend aussi faire jouer ses relations avec son ancien joueur. De son côté, The Sun évoque un intérêt de Newcastle. Un poste de sélectionneur sinon ? Selon The Telegraph, l’Allemand aurait un temps été intéressé par l’idée de succéder à Gareth Southgate à la tête de l’Angleterre. Mais aujourd’hui, il serait trop incertain de tout miser sur un poste déjà bouché. La preuve : Zinedine Zidane attend son tour depuis trois ans.

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