Côte d’Ivoire: « je suis là pour vous présenter mon pardon », Guillaume soro devant Simone Gbagbo (Vidéo)

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Le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro s’est rendu lundi au domicile d’Aboudramane Sangaré qui présidait la branche « Gbagbo ou rien » du FPI, afin de présenter ses condoléances à la famille éplorée. une information rapportée par le site ivoirien d’information, Koaci.

La mort d’Aboudramane Sangaré a, au bout d’un moment, réuni tous les acteurs politiques de Côte d’Ivoire autour d’un même but, saluer la mémoire de celui qui aura marqué son temps dans cette arène oh combien difficile à comprendre. Pour sacrifier à la solidarité entre « collègues politiciens », Guillaume Soro est allé lui aussi, accompagné d’une forte délégation, rendre visite à la famille de l’illustre disparu, à son domicile où se trouvait aussi l’ex première dame Simone Gbagbo. N’ayant pas manqué de faire des accolades avec l’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, Soro a tenu à présenter ses excuses publiques pour tout ce qui est arrivé au pays et à la population pendant la crise, tout en saluant la mémoire de Sangaré.

«Je sais qu’à partir de 2010, 2011 je ne l’avais (Sangaré) plus revu et il serait malheureux de ne pas évoquer cet épisode ici. Ça été quelque chose de très difficile et je suis ici devant la famille, je sais que le défunt a eu des moments très difficiles surtout après l’arrestation du 11 avril. Donc je voudrais à l’occasion de son décès personnellement et publiquement vous présenter mon pardon parce que je sais que vous avez souffert dans votre chair, vous avez été triste ».

Le président de l’Assemblée nationale a tenu à rester direct dans ses propos sans la moindre hypocrisie selon lui, afin de reconnaître de façon implicite sa responsabilité dans la crise qui a secoué le pays des années durant. Ainsi, devant la famille politique de Simone Gbagbo et la famille biologique de Sangaré, Soro a demandé une fois encore pardon et a appelé les uns et les autres à œuvrer pour la paix et la réconciliation entre les ivoiriens.

 « Aujourd’hui je suis devant vous, c’est inutile de jouer à l’hypocrite de venir saluer et de partir si comme de rien n’était. Pour ceux qui ont souffert et qui m’en ont voulu, je vous demande pardon. Oui ça été un épisode difficile pour notre pays. Aujourd’hui devant sa dépouille, je suis là pour vous présenter mon pardon. À tous ceux qui sont ici et qui ont souffert de ma gouvernance, de mes actions en tant que premier ministre, je vous demande pardon. Je pense qu’à l’occasion de ses funérailles, il nous faut avoir le courage, l’énergie et la force de regarder l’avenir de notre pays et de faire la réconciliation », a déclaré Guillaume Soro.

Décédé le samedi 3 novembre dernier à la clinique Farad de Marcory, Abouramane Sangaré, affectueusement appelé « mon jumeau » par Laurent Gbagbo, sera inhumé le dimanche 1er décembre 2018 au cimetière de Williams ville après un hommage à son honneur le samedi 30 novembre à la place Ficgayo de Yopougon. Cette nouvelle évolution dans la situation politique déjà très tendue en Côte d’Ivoire pourrait-elle être le déclic d’une nouvelle ère dans un pays déchiré par une guerre que le peuple n’a pas demandé ? Les hommes politiques ivoiriens, sont-ils assez matures pour comprendre la nécessité de préserver la paix ? Il faut donc espérer que, bien que douloureux, le décès de Sangaré soit l’élément déclencheur d’une paix durable dans le pays.

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