Burkina Faso – insécurité : des milliers de déplacés dans le nord depuis janvier

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koumpeu.com–Le Burkina Faso est dans la tourmente depuis l’incursion des djihadistes dans le pays. Le nord paie le plus lourd tribut de cette invasion. Aux dires du CICR (Comité international de la Croix-Rouge), 5.000 personnes ont dû fuir les violences des fondamentalistes depuis janvier dernier.

L’annonce du CICR a été faite ce mardi, par le biais d’un communiqué. Le nord du Burkina Faso, frontalier avec le Mali (lui aussi touché par la vague djihadiste), se voit petit à petit vider de ses populations, qui fuient vers le sud, jugé plus vivable. Les fréquentes attaques terroristes ne leur laissant pas d’autre choix.

Dans son communiqué, le CICR nous apprend que ‘‘suite à la multiplication des actes de violence armée dans la province du Soum (au nord), plus de 800 familles (soit 5.000 personnes) ont dû quitter leur domicile depuis janvier, pour rejoindre des localités plus au sud’‘.

Le CICR ne s’arrête pas là. Bien au contraire, l’organisme prévoit même des jours plus sombres pour les déplacés : ‘‘ce que nous redoutons le plus actuellement, c’est la période de soudure, entre juin et août [où] la sécheresse et l’insécurité risquent de frapper de plein fouet ces communautés.’‘

80 attaques et 133 morts, en l’espace de 3 ans

D’après un bilan officiel, les attaques récurrentes des islamistes dans le nord du Burkina Faso (80 attaques en 3 ans) ont fait 133 morts. Attaques qui ont eu lieu pour la plupart d’entre elles dans la zone frontalière avec le Mali et le Niger.

La Croix-Rouge, toujours dans son communiqué, ajoute que dans la seule province du Soum, ‘’ plus de 18.000 personnes ont bénéficié d’une assistance’‘ offerte par le Mouvement international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge.

‘‘En zone rurale, des centres de santé ont fermé ou fonctionnent au ralenti depuis le départ de certains personnels de santé en raison de l’insécurité, tandis qu’à Djibo (au nord), le nombre de patients augmente plus vite que l’offre de soins disponible.’‘, mentionne le CICR dans son communiqué, non sans émettre le vœu de garder ces centres de santé ouverts et opérationnels.

Pour tenter de faire face à la situation dramatique que vivent les populations meurtries, le gouvernement burkinabè a initié en juin de l’année dernière un Programme d’urgence. Celui-ci s‘étend sur la période 2017-2020, à hauteur de 694 millions d’euros.

Ce Programme consiste à élever le niveau de l‘éducation, de la santé et de la sécurité dans le nord du Burkina Faso, zone sahélienne qui, en plus de souffrir de la présence des fondamentalistes religieux, est fortement frappée par le climat désertique.

 

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