Afrique de l’Ouest : un nouveau « Wali » pour l’État Islamique.

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C’est ce qu’on pourrait appeler un jeu de chaises musicales au sein de la province de l’État Islamique en Afrique occidentale (PEIAO). Le groupe aurait nommé un nouveau « gouverneur ». Son nom, Sani Shuwaram.

Selon l’analyste Zagazola, le nouveau chef de la PEIAO aurait été installé par le Comité consultatif de l’organisation terroriste et le choix aurait été validé par la maison mère.

Pour le moment, aucune communication officielle de l’État Islamique au sujet de son ambassadeur en Afrique de l’Ouest. De même, l’organisation djihadiste n’a ni confirmé ni infirmé la mort d’Abou Musab al Barnawi.

Le chef d’État-major des armées nigérianes, le Général Lucky Irabor affirmait début octobre,  que le successeur de Shekau à la tête de la province de l’État Islamique en Afrique de l’Ouest n’est plus.

Depuis, les spéculations vont bon train sur le sort du fils de Muhammad Yusuf qui a pris les rênes de la branche ouest-africaine de l’État Islamique en 2016 après l’éviction d’Abubakar Shekau dont les méthodes étaient jugées en contradiction avec le dogme du mouvement terroriste.

Remplacé lui-même en 2019, Habib Yusuf alias Abou Musab Al Barnawi est revenu aux affaires en 2021 et a piloté l’opération devant mettre fin à l’ « égarement » de Shekau. Traqué dans la forêt de Sambisa par les troupes de la PEIAO, l’insaisissable Abubakar Shekau se donne la mort en mai dernier en faisant exploser sa ceinture.

La fin du chef de Jamat ahlu sunna li dahwati wal jihad ou « JAS » plus connu sous le nom de Boko Haram qui a été célébrée par l’État Islamique à travers ses organes de propagande n’a pour autant permis à Abou Musab al Barnawi, alors chef intérimaire de consolider son leadership. La preuve, il aurait été blessé au cours de combats ayant opposé des factions rivales au sein de la PEIAO. Ce qui semble mettre en lumière des dissensions auxquelles la nomination (non encore confirmée) d’un nouveau « wali » est censée réduire à leur plus simple expression à défaut de les faire taire pour de bon.

Pour marquer le coup, sa « prestation de serment » acceptée par le nommé Malam Bukar Arge aurait rassemblé des cadres de l’organisation djihadiste à Kurnawa, dans l’État de Borno où est concentrée l’insurrection djihadiste. Ce, en présence de représentants de l’État Islamique.

Dans la même période, le très informé Fahad Ag Almahmoud annonce la désignation du djihadiste Abou Al Bara al Ansari al Sahraoui comme nouvel émir pour l’ex État Islamique au Grand Sahara. Il avait révélé la mort d’Adnan Abou Walid al Sahraoui.

Cette sous-section de la PEIAO a perdu son chef le 17 août dernier suite à une opération de Barkhane au sud d’Indelimane, dans la région des trois frontières. À l’image de la nomination de Sani Shuwaram, l’État Islamique n’a pas fait de communication sur le nouveau chef de l’ex-EIGS dont on ne sait pour l’heure que le surnom et ses aller-retours entre le Mali et la Libye.

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