Affaire des fiches de parrainage du Pastef : Sonko éclipse toute l’opposition
Ousmane Sonko doit se réjouir de tout le bruit qui se fait autour de sa personne et de ses souteneurs en raison de la supposée descente d’éléments des forces de sécurité à la demeure de sa maman à Ziguinchor. L’on ne sait qui a raison ou qui a tort dans cette affaire mais une chose est sûre, Aly Ngouye Ndiaye a bien raison de dire que le leader de Pastef en récolte du buzz.
Il arrive parfois que les évènements jouent en notre faveur. Et c’est bien les ca d’Ousmane Sonko le leader de Pastef dont ses détracteurs ont eu le malin plaisir à lui prolonger l’impact médiatique de son « œuvre politique » avec la supposée incursion d’éléments non formellement identifiés chez sa mère à Ziguinchor. Ousmane Sonko y gagne doublement en termes de notoriété et de popularité. D’abord les Sénégalais pourraient croire que le député de Pastef subit de réelles intimidations de la majorité. Et cette simple suspicion pourrait jouer en défaveur d’un pouvoir que les évènements pourraient par ailleurs échapper. Car, dans cette affaire, les autorités peuvent bien avoir du mal à comprendre qui a fait quoi, même en leur propre sein. C’est des adversités qui arrivent parfois en période préélectorale. Des éléments incontrôlés pourraient même en être les instigateurs. Sait-on jamais. Mais comme l’opinion discerne mal certains indices, surtout au moment où le landerneau politique national est fleur de peau ; bien des Sénégalais ont tendance à plancher du côté de celui qui est considéré comme la victime. C’est à dire« solutionner » leur problème politique à partir du livre-« Solutions » de Sonko. Mais au-delà de cet embrouillamini d’ordre contingent, Sonko éclipse totalement les autres leaders de l’opposition. Il leur fait indifféremment de l’ombre, occupe l’actualité politique et focalise toutes les attentions sur sa personne. Ce qui n’est pas rien en termes de bonification politique. La présidentielle approche et Sonko entend s’y frayer un passage marqué. A la limite, c’est ce qu’on pourrait appeler de la (politique) au sens diachronique du terme.