La situation politique en Guinée-Bissau a basculé dans la violence ce mercredi, après la tenue de l’élection présidentielle de dimanche dernier. Des journalistes de l’AFP ont rapporté avoir entendu des tirs nourris près du palais présidentiel, signe d’une agitation militaire.
Quelques heures après ces incidents, le président sortant, Umaro Sissoco Embaló, a affirmé avoir été victime d’un coup d’État. Il a déclaré à Jeune Afrique avoir été arrêté vers 12 heures alors qu’il se trouvait dans son bureau, au palais présidentiel.
Cette action de l’armée intervient après la publication des premiers résultats partiels de la présidentielle. Le président Embaló revendiquait la victoire avec 65 % des suffrages, selon son propre décompte des voix.
Toujours selon les déclarations du président sortant à Jeune Afrique, le coup d’État aurait été dirigé par le chef d’état-major de l’armée de terre.
Umaro Sissoco Embaló a précisé que son arrestation s’est déroulée sans violence à son encontre. Cependant, il a été arrêté simultanément avec plusieurs figures de haut rang : le chef d’état-major général des armées, le ministre de l’Intérieur, le vice-chef d’état-major.
Ces événements confirment une période de grande instabilité politique et militaire en Guinée-Bissau, soulevant de sérieuses questions sur l’issue des élections générales du 23 novembre.









