Zahia Dehar, la prostitué qui avait vendu ses services à Franck Ribery à seulement 16 ans assume son ancien statut
Zahia Dehar se confie comme jamais sur ses années de prostitution. Elle avait seize ans quand elle a commencé et ne regrette rien.
Des années après le scandale, Zahia Dehar revient sur ses années de prostitution. La jeune femme devenue créatrice de lingerie ne regrette rien. Bien au contraire. A l’époque adolescente, la jeune femme n’avait pas de temps à perdre avec les petits copains, les flirts. “J’aurais pu avoir un petit copain de mon âge et en changer chaque semaine. Finalement, c’est la même chose, à part que je n’aurais rien eu en échange.”, confie-t-elle sans concession au magazine Antidote. Pour elle, il s’agissait notamment d’accéder à un mode de vie qu’elle désirait plus que tout, de jouer les grandes. “Je me prenais un peu pour une grande ; en fait, j’étais pressée de grandir, d’être indépendante. C’est pour ça que je me suis mise à sortir, à aller vers d’autres aventures, pour moi, je préparais mon avenir”. Mais la jeune femme ne parvient pas à mettre ce qu’elle gagne de côté. “Mon truc c’était de tout dépenser, tout le temps. Parfois je regardais dans mon sac et je me disais, il me reste quoi, 6000 euros ? Je rentrais dans une boutique, je voyais une robe à ce prix et je me disais, je m’en fiche je l’achète !”. Du haut de ses 16 ans, Zahia Dehar mène alors une double vie, entre rendez-vous la nuit et cours d’école: “Je rentrais à 6 heures du matin et il fallait que j’aille à l’école.”.
Puis le temps passe, ses clients se font de plus en plus fortunés. Elle croise la route de Franck Ribéry. Et oublie, passe à autre chose. Mais deux ans plus tard, le scandale éclate. Zahia Dehar était mineure lorsqu’elle a vendu ses services au footballeur français. Elle devient la prostituée la plus connue de France. Cible de critiques, la jeune femme se souvient de ces heures sombres. “J’étais très mal, je ne sortais pas, je ne voyais personne. Je restais seule. Pour moi, je n’avais plus d’avenir, j’étais Zahia la p*te. Et je sais que, dans cette société, ce genre de femme est diabolisé, comme si c’était quelque chose de mal… Mais ce n’est pas mal ce qu’elles font, elles apportent juste du plaisir. Pour moi, la p*te représente la liberté. Mais ce n’était pas perçu comme ça, ma vie est devenue un enfer. J’avais le choix entre me suicider ou avancer dans mes objectifs et les atteindre.”. Son choix, on le connaît. Zahia Dehar parvient à créer sa marque de lingerie, comme elle en a toujours rêvé. D’autant que la jeune femme n’a jamais vu et ne voit toujours pas ce travail d’un temps comme honteux: “Je me suis dit que cette étiquette allait devenir un message que je porte. Je me sens bien maintenant, je suis fière de ça. (…)Pourquoi je devrais en avoir honte ? Je ne vais pas rentrer dans ce jeu et commencer à dénigrer d’autres femmes en pensant que je suis meilleure qu’elles ? Non, on n’est pas meilleurs qu’elles”. Zahia Dehar a décidé d’assumer à cette époque et pour toujours: “Oui je suis une p*te, et alors ?