CAN 2022 (Q): le Maroc lance la rébellion, le Sénégal s’en remet à la Fédération française de football -

Alors que les clubs français ont unanimement (ou presque) refusé de libérer leurs internationaux pour la prochaine trêve internationale, les sélections africaines s’organisent déjà sur le continent pour faire infléchir cette décision.

C’est un véritable coup dur pour le football africain. Alors que les sélections africaines disputent la semaine prochaine les dernières journées des éliminatoires de la CAN 2022, les clubs français, en s’appuyant sur la FIFA, ont décidé de ne pas libérer leurs internationaux pour ces échéances. Une décision qui a contraint plusieurs entraîneurs à revoir leur plan. C’est le cas, par exemple, des coachs de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, qui ont dévoilé une liste sans aucun joueur évoluant en Ligues françaises.

Mais certains pays ne comptent pas se soumettre gentiment à cette décision jugée inacceptable à caractère “discriminatoire”. Au Maghreb, le sélectionneur du Maroc, Vahid Halilihodzic, a convoqué des joueurs évoluant en Europe en leur demandant de désobéir à leur club si besoin. Son homologue tunisien a fait de même avec une liste constituée majoritairement de joueurs étrangers.

En Afrique de l’Ouest, le Sénégal a lancé la contre-attaque. Dans un communiqué publié jeudi sur son site officiel, la FSF a demandé à la Fédération française de football (FFF) de faire le nécessaire pour annuler cette mesure, qualifiée de «discriminatoire». Dans sa note, la FSF souligne que les clubs français ont dépassé le délai fixé par la FIFA pour signifier leur refus de libérer un joueur, en mettant 12 jours avant de communiquer leur position, contre 6 maximum autorisés une fois reçue, la convocation.

Secundo, l’instance reproche aux clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 de ne pas avoir cherché à contacter les autorités françaises pour savoir s’il est possible que les internationaux sénégalais bénéficient d’une dérogation à la période d’isolement de 7 jours imposée aux voyageurs en provenance d’une destination hors-UE, ce qui rendrait l’argument des clubs totalement caduc… Dossier chaud que la FFF va devoir vider d’ici la fin de cette semaine.