Le dirigeant d’une banque angolaise cité dans l’affaire dos Santos annonce sa démission
Le président du conseil d’administration d’une banque angolaise a démissionné, au lendemain de la publication de son nom dans les accusations de corruption contre la milliardaire Isabel dos Santos, selon une lettre dont l’AFP a pris connaissance jeudi.
Mario Leite da Silva était président de Banco de Fomento Angola (BFA), la troisième banque du pays.
Il a annoncé sa démission dans une lettre datée du 20 janvier, le lendemain du jour où son nom est apparu dans des documents, les “Luanda Leaks”, contenant des accusations de profit illicite contre Isabel dos Santos, fille de l’ancien président José Eduardo dos Santos.
Da Silva a été cité mercredi par un procureur comme un des cinq suspects dans une enquête ouverte pour fraude et corruption dans l’entreprise pétrolière publique Sonangol.
Dans sa lettre, il a néanmoins justifié sa démission par le fait qu’il n’avait pas été retenu dans le nouveau conseil d’administration de la Banco de Fomento Angola. “Ne faisant pas partie de cette liste, je pense qu’il est approprié que je mette un terme à mes fonctions”, a-t-il écrit.
Les “Luanda Leaks” affirment que Da Silva était un “conseiller financier personnel” d’Isabel dos Santos.
Celle-ci est accusée par la justice de son pays de fraude, détournement de fonds et blanchiment d’argent.
La milliardaire, surnommée “La princesse”, est également accusée de trafic d’influence, abus de biens sociaux et faux en écritures durant son mandat à la tête du groupe Sonangol.
Elle avait dirigé Sonangol durant dix-huit mois à partir de juin 2016. Elle a aussi dirigé plusieurs autres compagnies publiques angolaises dans les secteurs de la téléphonie et des mines, et a acquis des participations dans d’autres groupes, notamment bancaires, au Portugal.
AFP