CAN-2019: le Maroc au rendez-vous des favoris
Jusque-là, tout va bien: le Maroc a montré face à la Côte d’Ivoire qu’il pouvait hausser son niveau de jeu, en décrochant la victoire (1-0) et la qualification pour les huitièmes de finale de la CAN, vendredi au Caire.
Au sans-faute de l’Egypte, du Nigeria et de l’Algérie, les Lions de l’Atlas ont répondu par un sans-faute, au tac au tac, dans une compétition qui n’a, pour le moment, pas fait le tri entre ses meilleurs prétendants.
Attendue après son départ poussif face à la Namibie (1-0), l’équipe d’Hervé Renard a dominé son sujet face aux Eléphants. Le but de Youssef En-Nesyri (23), à la conclusion du magnifique travail de Nordin Amrabat, a concrétisé son bon début de match, et sa solidité défensive a fait le reste.
Le sélectionneur français bat pour la deuxième fois le pays qu’il avait mené au titre en 2015. Mais il sait que ces six points sur six ne sont pas le garantie d’un long parcours: il y a quatre ans, il avait débuté par deux nuls avant de soulever la coupe.
Car s’il a gagné, le Maroc est encore loin d’avoir atteint son summum. Sa star Hakim Ziyech, notamment, n’a pas été dans un bon soir, accumulant les erreurs, comme ce coup franc dangereux mal tiré (13).
– Pépé pas vu –
Le milieu offensif de l’Ajax Amsterdam, absent en 2017 quand sa sélection s’était arrêtée en quarts, n’a pas encore pris toute la mesure de son nouveau statut de leader des Lions de l’Atlas. Cela laisse-t-il au moins aux Marocains une belle marge de progression pour la suite, si leur N.7 venait à éclore.
Un nul leur suffira contre l’Afrique du Sud, lundi, pour verrouiller la première place du groupe D, et s’assurer d’un adversaire plus abordable en huitièmes.
La phase finale n’est pas compromise pour la Côte d’Ivoire, forte de sa victoire inaugurale contre les Bafana Bafana (1-0). Mais les Elephants n’auront pas le droit à l’erreur contre la Namibie, lundi.
Surtout, le coach Ibrahim Kamara devra trouver une meilleure manière d’exploiter tout le talent de sa nouvelle star Nicolas Pépé. L’ailier de Lille a eu très peu de ballons, pas aidé par son milieu de terrain.
Moins solides collectivement que le Maroc, les Ivoiriens ont été trop dépendants d’un exploit personnel pour pouvoir revenir, même si leur match aurait pu prendre une tournure totalement différente si la tête de Jonathan Kodjia n’avait été sauvée sur sa ligne par Romain Saïss dès la 40e seconde.
Les Lions de l’Atlas, dangereux en contre, auraient également pu alourdir la note, sans les ratés d’En-Nesyri (39, 64, 72), ou de Noussair Mouzraoui (92), qui a trouvé la barre face à la cage vide. Mais pour eux, ce n’est que le début de la compétition.