Autoroute vdn3: Les layènes s’opposent à la construction du pont

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Je suis dans le taxi, en partance pour Guédiawaye…je vous épargne les difficultés rencontrées en allant vers ma destination. Non seulement j’ai payé cher le trajet mais j’ai finalement raté mon rendez-vous… « Les laayeen ont
refusé toute sorte de construction entre le xabrou et la mer… » Explications… Sur cette belle infrastructure de dernière génération, il fait 19h, je dois quitter Nord Foire pour rejoindre mon lieu de rendez-vous sis dans la commune du frère du Président Sall.
– Hello taxi !
– Je dois aller à Guédiawaye. Gnaata ?
– 4000 frs rétorque le taximan.
– S’il te plait tu peux faire 2500…soriwul !
– Non 3500 c’est bon et on y va.
– Ok d’accord ! Puisque je suis déjà presque en retard.
On roule prenant les parcelles assainies. Bouchon. Ce n’est pas possible. Demi-tour pour reprendre la VDN 3. Ouf c’est fluide!
– Non mon grand « jeexagoul » ndax dessna Jamalaay ! réplique mon taximan. Arrivé à hauteur du fameux pont de Cambérène, je me suis posé la question, comme d’habitude. C’est quoi le problème dans cette partie de la route ? Comme je n’ai qu’un seul interlocuteur devant moi, il me dit : « fii kat laayeen yi gnoo wax ni dara dou dox digueunté xabrou bi ak guééj gui ». Je perds mes mots un instant… Mdr…après…tellement je ne savais pas quoi dire ni répondre ! J’arrive à mon rendez-vous. Au retour, dans un autre taxi, je reprends la même côtière. Je l’avoue, j’adore
cette route. A Cambèrène encore, même calvaire. Comme un réflexe je regrette une nouvelle fois cette partie de la route qui refuse de terminer. « Ci sama xél ». Sans vouloir le faire entendre à mon nouveau taximan. Et là c’est lui qui se lamente en ces termes : « kenn massoul guiss lii yoon bi manoul féxé ba paré ndakh laayeen yi « ! Et là c’est moi qui fais exprès de poser la question.
– Ha est-ce-que « dou » les ingénieurs ont des soucis techniques à ce niveau ?

– Non grand dou loolou déh ! gars yi (ndr les ingénieurs) lii jaaxalouleen !
Et là il me livre en détails la même réponse que mon précédent interlocuteur : « Fii daal laayeen yi gnoo ni dara dou dox diguenté xabrou bi ak guééj gui ! lou gars deff gouddi gnou tocc ko ! depuis boobou ak leegui gouvernement bi moo ngui négocier ». Il faut quand même accepter que les chauffeurs de taxi sont certainement les plus informés
de la population…
– En tout moi j’ai rien compris ! Et si cela est vérifier l’Etat n’existe plus au Sénégal et nous devons y remédier, je me désole !
– Grand boo beuggué degg deugg sunu deuk bi démoul fenn ! argue mon taximen.
– Tieuy ! je réponds pour finir avec la conversation…
Les questions réponses, continuent de se bousculer dans ma tête. Et à chaque réponse je refuse de croire à ce que les deux taximan m’ont livré, moi qui pense être républicain jusqu’au bout des ongles. En effet personne ne peut imaginer, dans un état, qui a la force régalienne et qui doit agir pour le bien être de sa population, que la construction d’une infrastructure soit stoppée net parce que une partie de la population ne souhaite pas son existence, pour des raisons non justifiées. Si ce que mes taximan disent, suis certains qu’ils le répètent à d’autre clients, trouvent une petite partie de vérité ? Soyons surs, nous sommes mal barrés au Sénégal. Les conséquences
nous les savons tous, même si nos chroniqueurs radio et télé ainsi que la presse refusent d’en parler. Peut-être ils n’ont pas cherché à comprendre les raisons du retard constaté par les sénégalais dans cette partie de la « Côtière » que nous souhaitons tous voir sa finition intégrale !

BAMBY

 

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