Un scientifique alerte sur les effets dévastateurs du manque de sommeil

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Matthew Walker, un neuroscientifique américain, estime que nous vivons une « épidémie catastrophique de perte de sommeil ».

Plus nos nuits sont courtes, plus notre vie l’est aussi. C’est le message que fait passer Matthew Walker, neuroscientifique, dans son livre intitulé Why we sleep (Pourquoi nous dormons). L’homme, qui dirige le Centre for Human Sleep Science de l’Université de Californie à Berkeley (Etats-Unis), parle d’une « épidémie catastrophique de perte de sommeil » dans une interview accordée au Guardian.

LE SOMMEIL EST STIGMATISÉ

Dans cet entretien, le spécialiste met en lumière les liens entre la perte de sommeil et la maladie d’Alzheimer, le cancer, le diabète, l’obésité ou encore la santé mentale. « Aucun aspect de notre biologie n’est laissé indemne par la privation de sommeil », précise-t-il. Mais à quoi est dû ce manque de sommeil généralisé ? Matthew Walker explique que la présence constante de la lumière, les frontières de plus en plus poreuses entre travail et vie privée ainsi que l’individualisation de la société sont responsables de ce phénomène. Mais ce n’est pas tout : la stigmatisation du sommeil, de plus en plus associé à la paresse, y est également pour beaucoup. « Nous voulons être occupés et l’une des façons de prouver cela est de dire à quel point nous dormons peu », précise-t-il.

Matthew Walker déplore que rien ne soit fait pour encourager le sommeil. « Je prends mon sommeil extrêmement au sérieux parce que j’ai la preuve de son impact. Quand vous savez qu’après seulement quatre ou cinq heures de sommeil, vos cellules tueuses naturelles baissent de 70% ou que le manque de sommeil est lié au cancer de l’intestin, de la prostate et du sein, ou même simplement que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le travail de nuit comme cancérogène probable, comment pouvez-vous faire autrement ? », conclut-il.

 

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