Cybercriminalité : 213 milliards F Cfa perdus par an
Le Sénégal abrite, depuis ce lundi 12 novembre 2018, une formation judiciaire régionale avancée sur la cybercriminalité et la preuve électronique au profit des magistrats des pays francophones et lusophones de la Cedeao. Qui viennent du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la République de Guinée, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Togo et de la Mauritanie. Cette formation, financée par l’Union européenne, a pour objectif de partager des idées et expériences enrichissantes autour des problématiques aux fins d’assurer l’efficacité de la répression des infractions commises dans le cyberespace. Attaché et coordonnateur régional de la sécurité intérieure de l’Union européenne, Antoine Gouzee De Harven estime que la cybercriminalité est un frein au développement et à la croissance économique. « La cybercriminalité est un des fléaux majeurs de la criminalité auxquels tous les pays font face. C’est un fléau dont les revenus et la capacité de nuisance sont évalués à 400 milliards de dollars par an dans le monde, soit 213 milliards de nos francs », a-t-il déclaré. De son côté, Manuel de Almeida Pereira, Manager du projet, a dénoncé le fait que certains pays africains n’ont aucune législation sur la cybercriminalité. Il s’agit de la Guinée Bissau, la Sierra Leone, le Libéria, le Mali et la Gambie. Il exhorte ces pays à avoir une législation conforme aux standards internationaux dans la lutte contre la cybercriminalité. Il a, par ailleurs, apprécié la législation sénégalaise dans la lutte contre la cybercriminalité. Le Sénégal, poursuit-il, est le premier pays dans l’espace Cedeao qui a adhéré à la convention de Budapest. Egalement, il a ratifié la convention de Malabo. « Le Sénégal a une législation très bonne, en conformité avec la convention de Budapest. Le Sénégal est en ligne de front dans la lutte contre la cybercriminalité », s’est réjoui M. Pereira.
Cheikh Moussa SARR