Violences xénophobes : 600 Nigérians se préparent à quitter l’Afrique du Sud
En Afrique du Sud, des Nigérians sur le départ. Ils sont pour l’heure plus de 600 à avoir déclaré leur intérêt de quitter le pays après une vague meurtrière de violences xénophobes, a annoncé ce lundi le consul général du Nigeria à Johannesburg, Godwin Adamu.
Selon les précisions faites par le diplomate aux médias, une liste a été ouverte pour recenser les Nigérians qui souhaitent entrer au bercail, mais aussi tous ceux dont les entreprises ont été pillées. Cependant, l’opération de rapatriement qui devrait prendre corps dès mercredi, ne concerne pas les Nigérians incarcérés dans les prisons sud-africaines. « La compagnie aérienne Air Peace commencera l‘évacuation mercredi avec les 320 premiers », a-t-il indiqué.
Débutées il y a plus d’une semaine, les violences xénophobes ont fait au moins dix morts, dont deux étrangers, et plus de 400 arrestations selon les chiffres communiqués par le chef de l’Etat sud-africain Cyril Ramaphosa. Ce dimanche, néanmoins, de nouvelles violences également ciblées contre les étrangers ont éclaté dans le centre-ville de Johannesburg, faisant au moins un mort et cinq blessés.
Ce sentiment anti-migrants en Afrique du Sud a provoqué un vif tollé à travers l’Afrique, certains pays exigeant la protection de leurs citoyens. C’est le cas du Nigeria dont le président Muhammadu Buhari est attendu fin septembre en Afrique du Sud pour une rencontre avec son homologue Cyril Ramaphosa sur la question. Parallèlement, des entreprises sud-africaines ont été prises pour cible à Abuja en représailles aux violences de Joburg. En RDC ou encore en Zambie, des marches ont été initiées pour protester contre la xénophobie.
Pour l’heure, cependant, aucun bilan détaillé n’est disponible sur l’identité et les nationalités des victimes, ni sur le nombre d’entreprises étrangères qui ont fait les frais de ces violences.