Terrorisme au Mali : la galère des militaires sur le terrain, des révélations choc

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Le commodore Ioan Mischie, commandant du détachement roumain d’hélicoptères de transport aérien « Carpathian Pumas », déployé au Camp Castor dans la ville de Gao au Mali, a fait des révélations sur la tâche difficile que fournissent les soldats au mali dans la guerre contre les terroristes.

« Les groupes terroristes ont une énorme liberté de mouvement sur le territoire de la République du Mali, mais les températures qui dépassent à certaines périodes 50 degrés, ainsi que les tempêtes de sable représentent une menace constante pour les militaires et leurs équipements », a déclaré le commodore Ioan Mischie dans un entretien avec AGERPRES. Selon l’officier roumain, « le plus grand adversaire est le temps et les conditions climatiques, ce qui signifie des températures très élevées et du sable. Comme vous pouvez le voir, il y a du sable dans l’air maintenant ».

« Deuxièmement, il y a les groupes de terroristes qui ont une énorme liberté de mouvement étant donné l’immensité de cet état. Il est 5,2 fois plus grand que la Roumanie et presque aussi grand que la France et l’Espagne réunies. Il y a d’autres problèmes inhérents, ce qui signifie que la chaîne de commandement, qui est double, civilo-militaire, ce qui signifie que toute décision qu’un militaire prend est supervisé par un civil, auquel nous n’étions pas habitués à la maison, mais ici, après environ cinq mois, nous nous y sommes habitués et maintenant nous travaillons bien avec eux « , indique Mischie.

Anticipation des attaques terroristes

Dans son entretien, l’officier militaire roumain fait part aussi d’une autre grande difficulté à laquelle doivent faire face les forces militaires au Mali dans la lutte contre le terrorisme. « Ils n’ont qu’une seule route goudronnée dans cette zone et vous comprendrez que toutes les routes sont comme les sentiers que vous voyez en Roumanie. Pratiquement, les terroristes se déplacent librement où ils veulent. Il est impossible de mettre en place des points de contrôle afin de contrôler leurs mouvements », a reconnu le militaire.

« Le grand avantage est qu’ils attaquent quand ils veulent, où ils veulent. Nous, les militaires, ne sommes pas prêts à agir. Nous ne pouvons pratiquement pas prévoir leurs mouvements. Nous avons pratiquement ici un mouvement réactif et non proactif. Nous patrouillons aériens dans l’espoir qu’ils n’attaquent pas, mais au moment où ils attaquent, ils choisissent eux-mêmes. Cela ne peut jamais être prédit « , explique Ioan Mischie. Ces révélations qui font froid dans le dos indiquent toutefois la situation difficile dans laquelle se trouvent les forces militaires engagées dans le Sahel pour combattre les terroristes.

Les forces roumaines au Mali

Les militaires roumains participent à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). D’après ces révélations, ils doivent relever des défis majeurs qui viennent des groupes terroristes, mais aussi des conditions environnementales dans lesquelles leur activité est menée. Cent vingt militaires roumains sont déployés au camp Castor à Gao. La mission des Nations Unies au Mali est une assistance au gouvernement de ce pays, dans un contexte d’instabilité causée par des différends inter-tribaux et la présence de groupes terroristes.

Le détachement d’hélicoptères Pumas des Carpates participe, depuis octobre 2019, à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali. Ils assurent l’évacuation médicale, la patrouille aérienne, la recherche et le sauvetage, la recherche et la reconnaissance, le transport de troupes, le transport VIP et le transport de matériel pour assurer le soutien logistique. « Au cours des trois derniers mois, nous avons été les seuls hélicoptères militaires à avoir agi sur l’ensemble du territoire malien, car les hélicoptères d’El Salvador, qui sont militaires, ont été immobilisés », mentionne le chef du détachement roumain au camp Castor, Gao.

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