Tariq Ramadan maintenu en détention provisoire
La cour d’appel de Paris a confirmé hier le rejet d’une deuxième demande de mise en liberté de l’intellectuel musulman Tariq Ramadan, en détention provisoire depuis six mois pour des accusations de viols qu’il conteste vigoureusement, a appris aujourd’hui l’AFP de source judiciaire.
Tariq Ramadan, 55 ans, est incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février pour le viol présumé de deux femmes, dont les accusations ont fait chuter cette figure populaire et controversée de l’islam en Europe. Après le rejet en mai d’une première requête, sa défense avait déposé cette nouvelle demande le 19 juillet dans la foulée d’une confrontation avec sa première accusatrice, Henda Ayari, dont le témoignage sur le lieu et la date du viol présumé a été mis à mal par les investigations.
A l’appui de sa demande, la défense de Tariq Ramadan avait invoqué de nouveau son état de santé – il souffre d’une sclérose en plaques dont le traitement a été jugé compatible avec son incarcération à Fresnes (Val-de-Marne) – et pointé du doigt les « incohérences » et « invraisemblances » des plaignantes. Fin juillet, les trois juges d’instruction en charge de l’enquête puis le juge des libertés et de la détention ont rejeté cette demande, et la défense de Tariq Ramadan avait formé un recours, examiné hier par la chambre de l’instruction à huis clos et en l’absence de l’intellectuel.
Le théologien, qui nie toute agression, a reconnu avoir eu une relation extraconjugale avec Mme Rabbouj, ancienne escort-girl et protagoniste du procès pour proxénétisme de l’hôtel Carlton aux côtés de l’ancien directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn. En garde à vue, l’islamologue a reconnu avoir rencontré Henda Ayari et « Christelle » en public, une seule fois chacune, mais a nié tout rapport sexuel avec elles.
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