Suède: Le profanateur de Coran, Salwan Momika, tué par balles

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Le profanateur de coran Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023, a été tué par balles en banlieue de Stockholm, ont indiqué des médias suédois jeudi, la police confirmant un mort par balles mercredi soir.
 
Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d’incitation à la haine ethnique portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février « suite à la confirmation du décès de M. Momika ».
 
La police a expliqué dans un communiqué avoir été appelée pour des tirs par balles mercredi soir dans un immeuble à Sodertalje, en banlieue de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.
 
A son arrivée dans l’immeuble, elle a trouvé « un homme touché par balles qui a été emmené à l’hôpital », avant d’indiquer plus tard qu’il était mort et qu’une enquête pour meurtre avait été ouverte.
 
Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé.
 
En août, Momika, ainsi que son alter ego Salwan Najem, ont été ont été renvoyés en jugement pour « agitation contre un groupe ethnique » à quatre reprises au cours de l’été 2023.
 
Selon l’acte d’accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans – dans un cas à l’extérieur d’une mosquée de Stockholm.
 
Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont détériorées à l’été 2003 en raison des agissements de ces deux hommes.
 
En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d’assaut l’ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l’enceinte de l’ambassade.
 
En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo a relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les incendies du Coran ayant fait du pays une « cible prioritaire ».
 
Le gouvernement suédois a condamné les profanations tout en rappelant que la liberté d’expression et de réunion était protégée par la Constitution.
 
En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d’incitation à la haine ethnique pour avoir brûlé le coran en 2020, première condamnation de ce type.
 
Auparavant, la justice estimait qu’un tel geste était protégé par la liberté d’expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une « agitation contre un groupe ethnique ».

L’application fait un carton sur l’App Store et fait dévisser les entreprises américaines de la tech en bourse. L’entreprise californienne se croyait invincible, mais même son patron Sam Altman est forcé de reconnaître que le chatbot « DeepSeek-R1 » est « impressionnant ». Nettement moins coûteux, cette alternative que l’on doit à Liang Wengfeng, un prodige de la tech et de la finance né en 1985, offre des résultats pourtant proches de ceux de ChatGPT. Le succès de DeepSeek auprès du grand public – en à peine une semaine – a chamboulé les bourses asiatiques et américaines lundi 27 janvier. Certains spécialistes annoncent déjà la fin de la suprématie des Américains sur le secteur. Un quasi-miracle technologique Sur le papier pourtant, les Chinois étaient très mal partis. Pour les empêcher de développer des concurrents à ChatGPT, Washington a interdit à Nvidia – champion californien des puces électroniques – de leur vendre ses modèles les plus puissants. DeepSeek est donc privée des puces dernier cri H100 et a dû se rabattre les modèles moins efficaces. Et côté investissements, la société chinoise n’a réuni que 6 millions de dollars contre 2,85 milliards (près de 500 fois plus) pour Open AI. Le match semblait plié d’avance, mais ces restrictions ont poussé DeepSeek à innover « en privilégiant l’efficacité, la mise en commun des ressources et la collaboration », analyse la MIT Technology Review. Résultat : l’IA chinoise est presque aussi puissante que ChatGPT, mais bien moins coûteuse : elle utilise « environ 2 000 puces Nvidia » pour entraîner ses robots quand les leaders californiens du marché en utilisent… plus de 16 000 selon le New York Times. Ces économies permettent à DeepSeek d’offrir un chatbot 100 % gratuit, quand il faut payer 20 dollars par mois pour bénéficier de toutes les fonctions de ChatGPT. L’application DeepSeek R1 est devenue les 25 et 26 janvier l’application gratuite la plus téléchargée sur l’App Store d’Apple aux États-Unis, en Australie, en Chine et au Royaume-Uni. Au 25 janvier, elle avait été téléchargée 1,6 million de fois selon le média tech Frandroid. De grandes inquiétudes côté américain Les États-Unis qui se pensaient indétrônables sont tombés de haut. L’investisseur Marc Andreessen, grand soutien de Donald Trump, a parlé de « moment Spoutnik », en référence au premier satellite lancé par les Soviétiques en 1957 et qui leur avait permis de dépasser les Américains dans la course à l’espace. Les patrons américains tentent de garder la face. Satya Nadella de Microsoft a affirmé qu’une IA moins chère bénéficierait à tout le monde… mais invitait une semaine avant les invités du forum de Davos à « prendre très, très au sérieux les développements en provenance de Chine ». L’inquiétude gagne même la Maison Blanche. Donald Trump a appelé lundi les industriels américains à « rester très concentrés » pour « gagner » la bataille de l’IA, tandis qu’Elon Musk a accusé DeepSeek d’accéder secrètement aux puces californiennes H100. Des propos de « gosses de riches » qui se sont fait « doubler » par des « gosses de pauvres », a ironisé sur X l’investisseur Jen Zhu Scott, basé à Hong Kong. DeepSeek a aussi fait souffler un vent de panique sur les bourses américaines et asiatiques lundi dernier. Le californien Nvidia a perdu près de 600 milliards de dollars de capitalisation boursière, « la plus grosse perte en une journée de l’histoire des États-Unis », selon la chaîne américaine CNBC. Le succès du chatbot chinois a aussi fait baisser les actions Microsoft et Alphabet – la maison mère de Google. Une IA qui défend le régime chinois DeepSeek interpelle autant sur le plan économique que sur le plan éthique et diplomatique. Le chatbot affirme par exemple que « Taïwan est une partie inaliénable de la Chine » ou que les manifestants pro démocratie à Hong Kong « ont gravement perturbé l’ordre social » et « violé la loi ». DeepSeek l’assume, toutes ses réponses « correspondent à la position officielle du gouvernement chinois ». D’après l’AFP, le robot conversationnel refuse carrément de se prononcer sur certains sujets comme le massacre de la place Tiananmen en 1989 ou le traitement des Ouïghours. Au-delà de ces biais graves, DeepSeek interroge sur le plan éthique. « Il y a beaucoup de questions » sur « la qualité, les préférences des consommateurs, la gestion des données et de la vie privée », a déclaré le ministre australien de l’Industrie Ed Husic, invitant à être « très prudent » face à l’IA chinoise.

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