Sénégal: Seuls 6% des demandeurs d’emplois sont qualifiés selon le ministre
koumpeu.com–La question des emplois refait surface. Le ministre en charge du suivi du Programme d’urgence de développement communautaire vient de faire une révélation surprenante. En effet, Souleymane Jules Diop assure que sur les 275.000 demandeurs d’emplois enregistrés chaque année, seuls 6% sont qualifiés. « Il y a 275.000 jeunes demandeurs d’emplois qui arrivent par an sur le marché du travail, et seulement 6% ont une qualification par rapport à un métier », a-t-il soutenu.
Souleymane Diop a tenu ces propos à l’occasion d’un forum sur l’impact social des réalisations de l’Etat à Fatick. « Le président de la République, qui a pris conscience de cette situation, a pris l’option de mettre en place le COS Pétro-Gaz, ou encore l’institut national du pétrole et du gaz pour appuyer la formation professionnelle des jeunes dans des métiers porteurs ».
Le Sénégal va faire le plein emploi dans 5 ans
Face à cette situation, le ministre en charge du PUDC assure que d’ici cinq années, le Sénégal aura la possibilité de faire le plein d’emplois. « C’est pourquoi, dit-il, dans les années à venir l’enjeu n’est pas d’avoir un emploi, mais d’avoir la qualification à l’emploi ».
Souleymane Jules Diop poursuit en indiquant les priorités de l’emploi au Sénégal. « L’enjeu c’est la formation professionnelle, éduquer nos enfants, les former dans les métiers porteurs du gaz ou du pétrole pour aider les jeunes à sortir de la pauvreté et de l’ignorance ».
Par conséquent, le ministre rappelle que les pays les plus développés du monde doivent leurs rangs à l’éducation et à la formation de leurs citoyens. « La jeunesse est une richesse », a-t-il martelé.
L’exode rural reste un problème
Lors de son discours, le ministre a rappelé les problèmes liés à l’exode rural. En effet, il informe que tous les ans, près de 150.000 sénégalais quittent le monde rural pour la capitale.
Interrogé par Afrikmag, Abdoulaye Sakho semble connaître la racine du mal: « Quand vous produisez des richesses, et que ces richesses ne vous profitent pas mais profitent plutôt à d’autres personnes dans les villes, on ne doit pas s’étonner de tels chiffres », a-t-il justifié. Pour cet étudiant, « seule une répartition équitable des richesses du pays peut permettre d’endiguer ce fléau ».
Pour lutter contre ce phénomène, le ministre Souleymane Diop souligne que le chef de l’Etat « a dégagé un budget de 336 milliards de francs CFA pour mener des politiques destinées à maintenir les populations dans leurs terroirs ».
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