Quand l’obscurantisme est roi…
Le Sénégalais aime parler et promouvoir les gestes nobles, purs, angéliques.
Mais sait-on que tout ceci exige un comportement qui tranche avec la gestion sans éthique de nos biens et patrimoines nationaux.
Avec la banalisation de la corruption, de la culture, de l’éducation, des contre-pouvoirs, de vouloir justifier à tout prix l’injustifiable avec une arrogance et une perfidie sans borne, la démocratisation de la haine et de la violence…
Il s’agit de combattre tous ces éléments, de bloquer la manifestation de la justice, de ne pas s’ouvrir à la tolérance, au pardon et à l’alternance, de ne pas comprendre que la démocratie va avec la sanction positive et négative.
Comprend-on réellement que le purisme politique tranche avec le renversement des valeurs ?
Valeurs qui ont permis hier de souder la nation au lieu de la diviser.
Il s’agit aussi d’éviter de mépriser les masses laborieuses et faire basculer par conséquent le centre de gravité des minorités intellectuelles vers les grandes masses.
Il s’agit de croire, et surtout de ne pas croire que le diplômé ne doit pas aller avec le peuple.
De ne pas mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, de nous immiscer dans des problèmes autres que les nôtres, autrement dit être à l’arquant.
De handicaper les masses laborieuses par une éducation au rabais et ensuite parler de leurs infirmités congénitales ou de leur paresse à relever les défis, car tout est là, tout est là !
Lorsque l’obscurantisme est roi par suite d’une très mauvaise scolarisation, la victime de cette dernière devient ainsi un infirme mental, incapable de triomphe dans l’immédiat.
Il lui faudra donc, comme le dit si bien le leader sud-africain Steve Biko: « beaucoup de sacrifice pour arriver à l’estime de soi, à se connaitre, à la conscience noire. »
Il faudra surtout faire preuve d’humilité, ensuite il s’agira de ne pas faire l’économie de l’étape nationale dans l’évolution de notre peuple.
Le Sénégal, et qui soit dit en passant se bâtira en partant de ses priorités absolues.
La vraie liberté politique par des hommes vertueux, mais aussi une forte et dense éducation.